Le chef militaire libyen Khalifa Haftar participera au sommet de l'Union africaine
Le général Khairy Al-Tamimi, secrétaire général du commandement général de l'armée nationale libyenne, a récemment reçu une délégation de l'Union africaine, conduite par Jean Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères de la République du Congo, au siège du commandement général à Benghazi.
Au cours de cette rencontre, Gakosso a transmis un message du président congolais Denis Sassou Nguesso invitant le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne, à participer au prochain sommet de l'Union africaine, qui se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Cette invitation fait suite à la visite officielle du président Sassou Nguesso à Benghazi en décembre dernier, où il a rencontré Haftar, le Premier ministre libyen désigné Osama Hamad et Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants libyenne. Haftar et son gouvernement, qui contrôle la partie orientale du pays, ont reçu le soutien de pays tels que l'Égypte, les Émirats arabes unis, la Russie et l'Arabie saoudite.
La Libye traverse une crise profonde depuis le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis lors, le pays reste divisé, avec plusieurs administrations rivales qui se disputent le pouvoir.
L'économie libyenne, qui dépend fortement du pétrole, a subi de graves conséquences en raison des nombreux conflits. L'instabilité a entraîné des fluctuations de la production et des prix du pétrole, affectant à la fois le marché mondial du pétrole et l'économie nationale du pays.
En outre, les guerres et les luttes de pouvoir ont déclenché une grave crise humanitaire en Libye, avec des milliers de morts et un nombre encore plus important de personnes déplacées. De plus, les migrants et les réfugiés qui utilisent la Libye comme point de transit vers l'Europe sont confrontés à des conditions extrêmement précaires et dangereuses.
Les divisions internes ont également entravé la transition politique. Les élections prévues pour décembre 2021 ont été retardées en raison de désaccords sur les lois électorales et l'éligibilité de certains candidats, ce qui soulève des inquiétudes quant à la viabilité d'une transition pacifique dans un avenir proche.
Malgré le cessez-le-feu en place, la sécurité reste un problème critique, avec des affrontements sporadiques et la présence de mercenaires et de combattants étrangers dans plusieurs régions du pays. L'unification de l'armée et le retrait des forces étrangères sont des défis majeurs pour la stabilité de la Libye.