Après un retard d'un mois, un autre sommet des pays du Golfe se tiendra pour discuter de la relation avec le Qatar

Le Conseil de coopération du Golfe se réunit à nouveau avec la présence du Qatar

REUTERS/AHMED YOSRI  - Les drapeaux des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) flottent dans les rues avant le 40e sommet du CCG à Riyad, en Arabie Saoudite, le 9 décembre 2019

Le 41e sommet du Golfe commence cette semaine et réunit à nouveau l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar. Bien que cette session soit présidée par le Bahreïn, la réunion aura finalement lieu dans la capitale saoudienne, Riyad. La principale nouveauté de ce sommet sera la présence de l'émir qatari Tamim bin Hamad al-Thani, qui n'a pas participé depuis 2017.

Le Qatar a été soumis à un blocus à partir de 2017 sous les accusations de plusieurs pays – Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Egypte – de soutenir le terrorisme et l'organisation des Frères musulmans. Depuis lors, les relations de toutes sortes ont été coupées et des tentatives ont été faites pour isoler le pays afin d'essayer de faire évoluer sa politique étrangère, qui l'avait progressivement rapproché de la Turquie et de l'Iran. 

Déjà lors du dernier sommet du Golfe, la possibilité d'une assistance de l'émir qatari avait été évaluée, mais l'assistant était finalement le premier ministre Abdullah bin Nasser bin Khalifa al-Thani. Au cours du mois dernier, des progrès ont été réalisés dans les pourparlers entre les pays du Golfe pour parvenir à une réconciliation, et la présence de l'émir Al-Thani en est le meilleur exemple.

Au cours du sommet, outre le rétablissement des relations avec Doha, pour lequel le Koweït a été le principal médiateur, d'autres questions importantes et d'actualité seront abordées. Parmi elles, la situation qui a provoqué la pandémie et a mis les systèmes de santé sous contrôle. Outre la solidité du système de santé, les questions liées au déséquilibre démographique et à la sécurité alimentaire seront abordées.

Outre la présence de l'émir du Qatar, le sommet sera marqué par la perte de deux des dirigeants des pays du Golfe : le sultan d'Oman Qaboos bin Said et l'émir du Koweït, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah ; le premier ministre bahreïni Khalifa bin Salman sera également rappelé à l'ordre.

Cependant, la réduction récemment annoncée de la délégation diplomatique qatarie à Riyad n'a pas été bien accueillie. Cette situation, ainsi que d'autres aspects tels que la plainte déposée à Doha auprès du Conseil de sécurité des Nations unies concernant les violations de son espace aérien par des avions bahreïnis, a fortement tempéré l'envie d'une éventuelle réconciliation totale malgré les efforts du Koweït pour jeter des ponts.