Début de la trêve au Soudan sous l'égide des États-Unis et de l'Arabie saoudite
Le Soudan a commencé à vivre dans un calme tendu après l'entrée en vigueur dimanche d'une nouvelle trêve entre les paramilitaires et l'armée du pays africain, qui a déclaré qu'elle respecterait la pause, bien que cette dernière ait averti qu'elle répondrait "fermement en cas de violations".
La nouvelle trêve de 72 heures, négociée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, qui est entrée en vigueur à 06h00 heure soudanaise (04h00 GMT), intervient alors que le royaume saoudien doit accueillir lundi une réunion pour discuter et annoncer des engagements visant à soutenir la réponse humanitaire au Soudan.
L'armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), qui sont en conflit à Khartoum et dans d'autres régions du Soudan depuis le 15 avril, ont déclaré qu'elles respecteraient la nouvelle pause, bien que les forces armées aient souligné que leur réponse serait "ferme" si l'accord n'était pas respecté.
"Les Forces armées annoncent qu'elles approuvent la proposition des médiateurs pour une trêve visant à faciliter les aspects humanitaires pour une période de 72 heures, tandis que nous répondrons fermement à toute violation commise par les rebelles", a averti l'armée dans un communiqué aujourd'hui.
Les FAR ont également assuré, dans un communiqué, leur engagement en faveur d'un "cessez-le-feu complet dans toutes les régions du Soudan afin d'atteindre les objectifs de la trêve humanitaire, de faciliter l'acheminement de l'aide aux civils, la réparation des installations publiques telles que les hôpitaux, les usines de production d'eau et d'électricité, et d'ouvrir des couloirs de sécurité pour les citoyens".
Il s'agit de la douzième trêve depuis le début des combats. Seule la onzième, qui n'a duré que 24 heures le 10 juin, a été pleinement respectée par les parties.
Le conflit au Soudan a provoqué le déplacement interne et externe de plus de 2,2 millions de personnes, selon les agences de l'ONU, un chiffre qui s'ajoute aux 3,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, principalement au Darfour (ouest).
Le nombre exact de victimes des combats n'est pas connu, et alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état d'au moins 866 morts civils, citant le ministère soudanais de la santé, le syndicat des médecins soudanais estime que le nombre de morts civils s'élève à plus de 958.