Les quatre détenus, âgés de 24 à 28 ans, avaient déclaré leur "allégeance" à Daech

Desmantelada una célula terrorista en la ciudad marroquí de Oujda

AFP/FADEL SENNA - Un membre de la garde des forces spéciales marocaines se tient devant le bâtiment du Bureau Central d'Investigation Judiciaire (BCIJ).

Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) marocain a mené une opération en collaboration avec la CIA pour arrêter quatre extrémistes à Oujda, dans le nord-ouest du Maroc. Quatre personnes âgées de 24 à 28 ans ont été arrêtées dans différents quartiers de la ville. "Cette opération s'inscrit dans le cadre du suivi des efforts visant à neutraliser les dangers de la menace terroriste et à démanteler les organisations extrémistes visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, à la sécurité et à la stabilité du Royaume", a indiqué l'Office central par le biais d'un communiqué de presse. 

Les forces de sécurité ont utilisé des bombes sonores pour neutraliser le principal suspect, tandis qu'un autre des détenus a tenté de s'échapper par le toit et a été arrêté sur le toit de maisons voisines. Les autorités ont confisqué des sommes d'argent en devises européennes, des passeports, des armes et un ordinateur. Selon les enquêtes, les détenus avaient déclaré leur "allégeance" à Daech et projetaient de rejoindre le groupe terroriste dans la région du Sahel. Là, ils seraient formés dans des camps pour mener des attaques terroristes. Le bureau du procureur a ordonné des enquêtes supplémentaires pour découvrir d'autres extrémistes ayant les mêmes projets, car c'est la première fois qu'une cellule terroriste est découverte dans la ville. 

La présence de groupes terroristes s'accroît et gagne en force dans la région du Sahel. Des pays comme le Mali et le Niger ont été durement touchés par des attaques djihadistes qui ont fait des centaines de victimes. Si auparavant les extrémistes rejoignaient Daech dans la région du Moyen-Orient, ils se déplacent désormais vers le Sahel. Selon Habboub Cherkaoui, directeur du BCIJ, 1 654 Marocains ont rejoint Daech depuis 2014. "Sur ces 1 654, 270 sont retournés au Maroc et ont une expérience de la guerre." 

Le Bureau central des enquêtes judiciaires, qui fait partie de la Direction générale de la surveillance du territoire, a souligné l'importance de la collaboration entre les pays dans la lutte contre le terrorisme. "Cela confirme une fois de plus l'importance de la coopération internationale dans la lutte contre les menaces terroristes, et démontre l'efficacité des partenariats qui jouent un rôle clé dans le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent", a-t-il assuré à travers un communiqué de presse. Le Maroc et les États-Unis ont travaillé ensemble dans la lutte contre le terrorisme. Depuis 2016, le royaume alaouite est membre de la force Africom, développée par les États-Unis. En 2020, Rabat et Washington ont signé un accord militaire qui durera jusqu'en 2030 pour renforcer la coopération contre les menaces telles que le terrorisme. Lors de la réunion visant à établir l'accord, le ministre marocain de la défense, Abdellatif Loudiyi, a souligné l'engagement de son pays à "lutter contre le terrorisme et à adopter des mesures humanitaires pour résoudre la crise migratoire, ainsi qu'à coopérer pour parvenir à la stabilité régionale au Sahel". Depuis 2002, le Maroc a démantelé près de 2 000 cellules terroristes. En plus de la collaboration américaine, Rabat a travaillé avec l'Espagne pour lutter contre ce fléau. En 2019, un accord a été signé pour renforcer la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Le traité prévoit également des formations, des échanges d'informations et des réunions de travail.