La nouvelle loi électorale et la participation des citoyens seront les clés des futurs résultats électoraux

Últimas horas de la campaña electoral marroquí: el PJD en riesgo de perder posiciones

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Pour la première fois de son histoire, le Maroc accueillera un triple événement électoral au cours duquel la population marocaine est appelée à élire les membres de la Chambre des représentants, des conseils provinciaux et des conseils de district, dans un exercice électoral qui vise à encourager et à inciter la population marocaine à se rendre aux urnes. Cet appel à la population vise à augmenter le taux de participation, par rapport aux élections de l'année dernière où le taux de participation n'a pas dépassé 43%.

C'est également la première fois que les résultats sont calculés sur la base du nombre total de personnes inscrites sur les listes électorales, suite à l'entrée en vigueur de la nouvelle loi électorale. Avant la mise en œuvre de la législation, les résultats étaient basés uniquement sur le nombre de votants. Maintenant, avec la nouvelle méthode, on s'attend à ce que le nombre de sièges pour les partis majoritaires soit réduit, garantissant ainsi le pluralisme des partis dans les Assemblées.

Cette nouvelle loi évite également la domination d'un courant politique sur l'opposition. Ainsi, cette mesure permet aux petits partis d'avoir plus de pouvoir dans les chambres représentatives, ce qui favorise le renforcement du parlement et des autres institutions élues, tout en favorisant la démocratisation.

Le Maroc s'apprête ainsi à convaincre les quelque 18 millions de Marocains inscrits sur les listes de 30 formations politiques différentes. En l'absence de sondages d'opinion reflétant les attitudes des électeurs, les estimations montrent que le parti islamiste Justice et Développement (PJD) perdra du terrain face à son principal rival, le Rassemblement National des Indépendants (RNI), qui devrait gagner du terrain par rapport aux dernières élections. Selon les observateurs, le PJD devrait perdre 40 sièges, ce qui explique pourquoi le parti politique se serait opposé à l'approbation d'une nouvelle loi législative, contrairement à l'approbation majoritaire des autres partis de la Chambre.
 

Le groupe a ensuite fait appel auprès de la Cour constitutionnelle en invoquant l'inconstitutionnalité de cette mesure. Toutefois, dans sa décision, la Cour a estimé que la réforme législative était constitutionnelle, car la nouvelle méthode serait conforme à "ce qui est stipulé dans la Constitution de 2011". Dans cette ligne, la Cour a affirmé que "l'accréditation d'Al-Qassem est basée sur l'enregistrement, comme convenu à l'unanimité par les parties marocaines".

Toutefois, quels que soient les résultats, les partis politiques devraient s'engager dans la voie d'un "nouveau modèle de développement", inaugurant une "nouvelle phase de projets et de réformes", selon le message délivré par le roi du Maroc Mohammed VI dans un récent discours. 

 

En outre, ces élections se dérouleront sous l'égide de la nouvelle constitution adoptée par le Royaume en 2011, qui accorde au gouvernement et au parlement de larges pouvoirs. Toutefois, malgré l'extension des pouvoirs, les décisions concernant des secteurs tels que l'agriculture, la gestion de l'eau et l'énergie continueront d'être prises par décret royal.

À la veille du jour du scrutin, la campagne électorale a finalement pris fin. Cette campagne a été marquée par la particularité de la situation pandémique actuelle, qui a considérablement restreint la tenue d'événements publics et de rassemblements, ce qui a conduit les partis à délaisser les événements en face à face au profit de campagnes virtuelles. Les analystes craignent que cette transformation ait eu un impact sur la participation future, car toute la population n'a pas accès aux plateformes numériques et, dans les zones plus rurales, la fracture numérique reste importante.