Les dirigeants africains saluent l'initiative du Maroc avec le Front Atlantique

Le Maroc est un acteur de plus en plus important sur la scène internationale et continentale. Dans ce contexte, les parlementaires de tous les pays africains ont manifesté à Rabat leur soutien à la vocation stratégique du Maroc à être le chef de file des pays africains dans l'Atlantique. 

L'événement s'est tenu à la Chambre des représentants du Maroc sous le thème « Promouvoir un réseau parlementaire pour une Afrique atlantique stable, intégrée et prospère ». La convention s'est alignée sur les intérêts du Processus des États de l'Afrique atlantique (PEAA) et les présidents des chambres des représentants de chaque pays y ont participé. 

La réunion a été ouverte par le président de la Chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi Alami, qui a souligné que cette initiative, qui s'éloigne de toute tendance régionaliste, répond à l'objectif de créer une nouvelle Afrique prospère et unie pour faire de la façade atlantique africaine un lieu humain d'intégration économique, de bien-être social et d'attractivité internationale.

Talbi a expliqué qu'il s'agit d'un projet stratégique organisé, avec des conséquences historiques et géopolitiques pour le continent africain et le monde, en investissant dans le potentiel disponible des 23 pays côtiers de l'océan Atlantique, afin de créer de la valeur. 

« Notre pays met à la disposition du continent ses infrastructures de base, en particulier les routes, les ports et les aéroports, en tant que liens pour connecter l'Afrique entre elle et avec le reste du monde, en tirant parti de sa position stratégique ». 

Talbi a résumé l'initiative du Front atlantique marocain en six points : l'importance de l'extension de la côte atlantique, ses richesses halieutiques, sa stabilité et sa sécurité, ses ressources humaines, en particulier ses jeunes, ses ressources foncières et son patrimoine historique. 

Le président a terminé son discours en précisant que les propositions du front atlantique serviront à compléter les initiatives existantes, telles que la zone de libre-échange continentale africaine, et qu'il s'agira également d'une porte d'accès aux marchés européens et américains.

La réunion a mis en évidence le potentiel de l'espace Afrique-Méditerranée, qui est riche en ressources humaines et naturelles et en capacités, puisqu'il abrite 46 % de la population du continent, génère 55 % du produit intérieur brut de l'Afrique et constitue un énorme marché fournissant 57 % du commerce continental. En outre, la côte atlantique de l'Afrique occupe plus de 15 000 kilomètres de littoral et compte plus de 4,8 milliards de kilomètres de zones économiques exclusives. 

Pour ce faire, les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel, devraient adopter des mesures législatives stratégiques pour les aider à s'aider eux-mêmes et à optimiser l'utilisation de leurs ressources naturelles, car un meilleur développement de l'industrie pourrait quadrupler la valeur ajoutée des exportations et renforcer ainsi les chaînes de valeur. 

Parmi les demandes formulées figurent l'inclusion d'un plus grand nombre de pays du continent, la promotion des partenariats public-privé, la facilitation du commerce transfrontalier, l'amélioration des réseaux maritimes et la réduction des barrières bureaucratiques affectant les investissements, les importations et les exportations. 

L'un des principaux alliés du Maroc dans la région est le Nigeria, avec lequel il développe l'un des projets les plus importants : le gazoduc Nigeria-Maroc, qui reliera les 14 pays de la côte atlantique et facilitera l'approvisionnement en énergie.

À cet égard, Tajudeen Abbas, président de la Chambre des représentants du Nigeria, a salué le rôle du Maroc, qu'il considère comme altruiste et qui servira de « pierre angulaire de l'accès à l'énergie et de l'intégration régionale en Afrique de l'ouest ». 

D'autres représentants ont également manifesté leur soutien, tels que le président de l'Assemblée nationale de Mauritanie, Mohamed Bamba Meguett, le président de l'Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiay, et le président de l'Assemblée nationale de la République du Congo, Isidore Mvouba. Ils ont tous convenu qu'ils soutiendraient et contribueraient au développement de l'initiative du Front atlantique marocain.