Les États-Unis annoncent la promotion de l'African Lion 2022 au Maroc
Au cours de cette année, l'opération militaire "African Lion" a mis en évidence les bonnes relations entre les États-Unis et le Maroc en matière de coopération militaire. Les bons résultats obtenus lors de ces exercices militaires ont conduit les États-Unis à organiser les manœuvres de l'opération africaine pour 2022.
Ainsi, dans un tweet publié par l'ambassade des États-Unis au Maroc, il est indiqué que "des militaires du Maroc, des États-Unis, de la Tunisie, du Sénégal et du Ghana se sont réunis au siège de la Région Sud des Forces armées royales marocaines pour se préparer à l'exercice African Lion 2022".
Selon l'ambassade, "la planification a commencé pour l'organisation du plus grand exercice militaire d'Afrique cette semaine à Agadir", qui vise toujours à combattre les menaces terroristes dans la région et à prévoir des plans préventifs pour d'éventuelles catastrophes naturelles.
En juin dernier, le Maroc a conclu la 17ème édition de l'exercice "African Lion 2020", une opération qui s'est déroulée dans les provinces du sud de Tan Tan, ainsi que dans certaines parties du Sahara occidental. Des milliers de soldats américains ont participé à cette opération aux côtés de soldats marocains et d'officiers européens et africains.
Dans un communiqué, le porte-parole des forces américaines, le colonel Rayan Dilon, a déclaré que cette coopération est "l'un des exercices militaires les plus importants organisés par le commandement américain en Afrique".
En inscrivant cette opération dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les exercices militaires conjoints constituent une forme essentielle de coopération. Au Maghreb, malgré le fait que les forces de police aient réussi à mettre à jour de multiples cellules terroristes, il s'agit toujours d'une zone qui abrite des menaces terroristes, notamment de Daesh. La Libye, pour sa part, traverse une crise politique et civile compliquée qui a conduit à d'importantes flambées de violence entre mercenaires et groupes radicaux. En attendant la tenue d'élections en décembre prochain, le pays n'a pas réussi à instaurer la paix.
Dans la région du Sahel, la violence et le terrorisme sont toujours présents. La présence de troupes étrangères n'a pas réussi à pacifier la situation dans une région où la population est engagée dans des affrontements historiques, rendant la stabilité difficile. Dans ce domaine, le Mali et le Burkina Faso se distinguent comme les pays où le nombre d'attaques terroristes est le plus élevé. Le Mali, le pays qui connaît les plus hauts niveaux de violence sur le continent, reste un indicateur clair de la menace djihadiste dans la région.
D'autre part, en Afrique de l'Ouest, des pays comme le Nigeria sont devenus un conglomérat de groupes terroristes engagés dans des luttes internes pour le pouvoir. C'est le cas des groupes terroristes autochtones tels que Boko Haram, qui combat farouchement l'ISWAP, le Daesh de la province ouest-africaine.
Plus à l'est, dans la Corne de l'Afrique, une série de conflits civils sanglants ont éclaté et semblent se poursuivre sans fin. C'est le cas de l'Éthiopie, où des conflits tribaux et ethniques ont mis en scène une guerre civile dont nous savons peu de choses en raison de la réduction des télécommunications, mais qui est accusée d'avoir été le théâtre d'un génocide. Ce scénario est idéal pour que des groupes terroristes fassent irruption et déstabilisent davantage une région durement touchée par la violence.
Enfin, en Somalie, Al Shaab, l'un des affiliés d'Al-Qaida, reste l'un des groupes terroristes les plus constants et les plus violents qui influencent l'instabilité du pays et donc sa dangerosité en tant qu'État.