Les États-Unis appellent la Chine à travailler davantage "ensemble" pour résoudre les problèmes mondiaux
La secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, a appelé mardi le premier ministre chinois à travailler ensemble pour résoudre des problèmes mondiaux tels que le changement climatique et l'essor de l'intelligence artificielle.
Le voyage de Mme Raimondo en Chine s'inscrit dans le cadre des efforts déployés ces derniers mois par Washington pour apaiser les tensions avec la deuxième économie mondiale.
Mardi, elle s'est de nouveau entretenue avec de hauts responsables chinois, dont le premier ministre Li Qiang, soulignant l'importance d'une communication ouverte entre les deux puissances.
Mme Raimondo a évoqué des sujets de "préoccupation mondiale" tels que le changement climatique, l'intelligence artificielle ou la crise du fentanyl et a déclaré à M. Li que Washington souhaitait "travailler avec vous en tant que deux puissances mondiales pour faire ce qui est juste pour l'ensemble de l'humanité".
"Le monde attend de nous que nous fassions davantage, ensemble, pour résoudre ces problèmes", a-t-il déclaré. M. Raimondo a également réaffirmé la position des États-Unis, qui ne cherchent pas à déconnecter leur économie de celle de la Chine.
"Nous cherchons à maintenir notre relation commerciale de 700 milliards de dollars avec la Chine, et nous espérons que cette relation pourra apporter de la stabilité à l'ensemble des relations", a-t-elle déclaré.
La responsable américaine a également rencontré le vice-premier ministre chinois He Lifeng mardi et a décrit les relations commerciales entre les deux pays comme étant "l'une des plus importantes" au monde.
"Gérer cette relation de manière responsable est essentiel pour nos deux nations et, en fait, pour le monde entier", a-t-il déclaré au cours d'une partie de la réunion ouverte aux journalistes.
Il a également souligné que les États-Unis "ne feront jamais de compromis sur la protection de leur sécurité nationale", mais a insisté sur le fait que Washington ne cherchait pas à "freiner l'économie chinoise".
Pour sa part, le vice-premier ministre a déclaré que Pékin était prêt à travailler sur "de nouveaux efforts positifs pour maintenir le consensus économique et renforcer la coopération".
Mme Raimondo doit se rendre mardi à Shanghai, la capitale économique du pays, avant de retourner aux États-Unis mercredi.
"Réduire les malentendus"
Les relations entre les deux puissances sont à leur plus bas niveau depuis des décennies, en partie à cause des restrictions commerciales imposées par les États-Unis.
Ce mois-ci, le président américain Joe Biden a publié un décret visant à restreindre certains investissements américains en Chine dans des domaines sensibles de la haute technologie, une décision que Pékin considère comme "anti-mondialisation".
Les nouvelles règles, qui devraient être mises en œuvre l'année prochaine, concernent des secteurs tels que les semi-conducteurs et l'intelligence artificielle.
Toutefois, le voyage de Mme Raimondo est aussi un moyen pour les États-Unis d'avoir des discussions plus ouvertes avec Pékin sur ces politiques.
Lors d'une réunion qui s'est tenue lundi entre la secrétaire d'État américaine et le ministre du commerce Wang Wentao, les deux hommes ont convenu de créer ce que Washington appelle un "échange d'informations" afin de "réduire les malentendus sur les politiques de sécurité nationale des États-Unis"
Toutefois, M. Wang a déclaré qu'il était "très préoccupé" par les restrictions commerciales imposées par Washington aux entreprises chinoises, en particulier les droits de douane sur les produits chinois ou les "subventions discriminatoires".
Washington défend ces politiques comme étant nécessaires pour "réduire les risques" de ses chaînes d'approvisionnement, mais M. Wang a averti qu'elles "vont à l'encontre des règles du marché et du principe de concurrence loyale, et ne feront que nuire à la sécurité et à la stabilité de l'industrie mondiale et des chaînes d'approvisionnement".