Les États-Unis durcissent leur campagne militaire contre les Houthis au Yémen

Les récents bombardements américains ont atteint des cibles clés dans six gouvernorats et ont causé la mort de hauts responsables houthis 
<p>Lugar de los ataques estadounidenses en Saná, Yemen, el 20 de marzo de 2025 - REUTERS/ KHALED ABDULLAH</p>
Sanaa a été la cible principale des raids, avec au moins 11 frappes aériennes sur deux sites stratégiques - REUTERS/ KHALED ABDULLAH

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont connu l'une de leurs journées les plus critiques après une nouvelle vague d'attaques aériennes lancées par les États-Unis contre des cibles militaires dans six gouvernorats du Yémen. Cette récente offensive, qui a ciblé des centres de commandement, des dépôts d'armes, des missiles et des systèmes de communication, marque un nouveau point culminant dans la campagne militaire américaine contre les rebelles yéménites.  

Selon Al-Ain News, des chasseurs américains ont effectué environ 37 frappes aériennes au cours de la journée, atteignant des cibles à Sanaa, Al Hudaydah, Marib, Dhamar, Ibb et Amran. 

En effet, la capitale a été la principale cible des raids, avec au moins 11 attaques aériennes sur deux sites stratégiques : la ville d'Al-Jumaymah, dans le district de Bani Hashish, et la ville de Jarban, à Sanhan. Les explosions ont secoué les deux zones de San, détruisant un arsenal contenant des obus d'obus, des mortiers légers et des roquettes Katyusha, ainsi qu'un entrepôt souterrain contenant des missiles SAM-2 et des radars du système de défense aérienne houthiste.

D'autre part, dans l'est du pays, le gouvernorat de Marib a été la cible de 10 attaques, réparties entre le district de Majzar, les zones proches d'Al-Jawba et la ville de Kofal à Sirwah. 

Dans l'ouest, dans la ville d'Amin Muqbil, trois attaques ont complètement détruit un bâtiment utilisé par les Houthis comme dépôt d'armes et salle de réunions secrètes. Selon des sources locales, au moins dix dirigeants houthis ont été tués dans le bombardement. Les forces houthies ont transporté leurs corps dans des véhicules privés, tandis que des ambulances évacuaient les blessés vers des hôpitaux de Hodeidah. 

Dans les gouvernorats de Dhamar, Amran et Ibb, l'offensive américaine a également laissé des traces avec des attaques visant des infrastructures militaires clés. 

À Dhamar, trois raids aériens ont touché des dépôts d'armes et des systèmes de missiles, affectant la capacité opérationnelle des Houthis dans la région. Plus au nord, à Amran, deux bombardements ont détruit des systèmes de communication dans la zone de Shawaba, dans le district de Dhibin, compromettant le réseau de coordination de la milice. 

De leur côté, dans la province montagneuse d'Ibb, des témoins oculaires ont fait état de trois puissantes attaques aériennes, qualifiées de plus violentes à ce jour dans la région, qui ont frappé le sommet du mont Ba'dan, haut de 3 200 mètres. À cet endroit, un grand complexe militaire, des systèmes de guidage et plusieurs réseaux de communication que les Houthis avaient établis à cette position stratégique ont été détruits. 

Ces nouvelles attaques ont coïncidé avec deux autres bombardements contre des positions navales houthistes sur l'île de Kamaran, située au nord de la province et face à la mer Rouge. 

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne aérienne intensive au Yémen, avec des centaines de frappes aériennes dans 13 gouvernorats. Cette offensive a causé d'importantes pertes matérielles et humaines pour la milice houthie et a réduit de 40 % les attaques navales du groupe contre les navires marchands, selon les estimations des observateurs internationaux. 

Ces derniers jours, des médias liés au mouvement houthi ont confirmé la mort d'Abdul Nasser Al-Kamali, chef des renseignements de la milice, lors des bombardements. Quelques jours auparavant, le Pentagone avait annoncé l'élimination du principal expert en missiles des Houthis, bien qu'il n'ait pas officiellement confirmé son identité ni son décès.