Les Forces Armées rapportent ouvertement les missions permanentes de l'Armée sur le sol espagnol
L'Association des diplômés en hautes études de défense nationale (ADALEDE) a organisé une table ronde pour montrer en quoi consistent les missions permanentes de l'armée espagnole et comment elles sont exécutées. La raison de cette table ronde découle du manque de connaissances qui existe, en termes généraux, sur le fonctionnement et les objectifs des opérations menées par les forces armées à l'intérieur de nos frontières.
Le colloque, auquel ont participé des officiers supérieurs des forces armées, a réuni des personnalités de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine et du commandement conjoint du cyberespace.
Le président d'ADALEDE, David Javier Santos, a ouvert le débat en déclarant que l'objectif de l'événement est centré sur la reconnaissance et l'information sur les missions permanentes des forces armées puisque, selon lui, "la défense nationale est un problème de tous les Espagnols".
Dans cette ligne, il a affirmé qu'il existe une "profonde méconnaissance" des opérations militaires menées à nos frontières et a exprimé sa gratitude pour l'aide apportée par l'armée dans ce contexte marqué par la pandémie du COVID-19. En ce sens, le débat a été fortement marqué par la nécessité pour les Forces Armées d'essayer d'obtenir des équipements matériels, financiers et humains pour faire face, de la manière la plus appropriée, aux risques auxquels elles sont confrontées. Le lieutenant général de l'armée espagnole, Miguel Martín, a poursuivi ces appels en déclarant qu'"il est vital que les armées soient dotées des capacités nécessaires", exigeant ainsi la nécessité de disposer d'un équipement adéquat pour faire face à la lutte anti-drone, d'obtenir des tirs d'artillerie à distance et de disposer de suffisamment d'argent pour les entretenir.
De même, ils ont fait valoir la nécessité d'inclure ces demandes dans les budgets généraux de l'État car, dans la plupart des situations, ces missions sont financées par des crédits de maintien de la paix, ce qui génère une "grande incertitude". Selon les données fournies par l'OTAN, l'Espagne est le pays membre qui investit la plus faible proportion de son PIB dans la défense. Pour le deuxième chef d'état-major de la marine espagnole, l'amiral Carlos Martínez Merello-Díaz, "la meilleure façon de maintenir nos capacités et de remplir notre mission est d'investir dans la défense".
Les missions permanentes sont l'engagement des forces armées envers les citoyens à travers l'unité et la solidarité nationales. Dans le cadre de ces missions, les forces armées apportent leur soutien dans des situations de risque ou de catastrophe ou dans toute situation de risque pour la population qui nécessite une assistance. Le chef du commandement aérien de combat, le lieutenant général César Simón López, a assuré que, dans la ligne de la garantie de la sécurité publique, "l'armée de l'air est la première réponse militaire de l'État à une crise". Il a assuré que le succès de ses missions permanentes est dû à "la grande disponibilité et la rapidité de réaction grâce à la supériorité technologique et au haut degré de préparation".
Dans cette optique, les participants ont souligné l'importance de la dissuasion et de la défense dans le maintien de la sécurité du pays. Cette dissuasion serait la principale stratégie de sécurité nationale et viserait à atteindre la supériorité militaire. Dans les forces armées, cette tactique est intégrée par la capacité du pays, la volonté de l'exécuter et la communication. Pour reprendre les mots du lieutenant-général Martín : "La dissuasion fonctionne si la volonté est là".
La situation extraordinaire dans laquelle se trouve la population mondiale a mis en évidence l'importance des forces armées dans leurs actions visant à obtenir le bénéfice de la société. L'un de ces exemples est l'opération Balmis, à laquelle ont participé l'armée de terre, l'armée de l'air et l'unité d'urgence militaire. L'objectif de cette opération était de collaborer à sa résolution et de minimiser les conséquences de la pandémie.