L'interception de ce cargo intervient dans le cadre d'un nouvel effort des Nations unies pour réconcilier les deux gouvernements rivaux et mettre fin à la guerre civile libyenne 

Les forces du Haftar interceptent un cargo turc à destination de Misrata

PHOTO/REUTERS- - La frégate de la marine turque TCG Gemlik (F-492) en mer Méditerranée

Des unités navales sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar, gardien du gouvernement non reconnu dans l'est de la Libye, ont intercepté un cargo turc naviguant vers la ville-état de Misrata à l'ouest et l'ont dérouté vers le port de Ras al-Hilal, à l'est de Bengazi, où il est détenu, ont informé aujourd'hui des sources militaires à Efe.  

Selon eux, le navire naviguait sous pavillon jamaïcain et a été pris après avoir "ignoré à plusieurs reprises la demande d'identification".  

"L'équipage du navire est composé de neuf Turcs, sept Indiens et un marin azerbaïdjanais. Elle fait l'objet d'une enquête pour ses violations des lois et règlements maritimes", a déclaré le porte-parole de la soi-disant Armée nationale libyenne (LNA), le colonel Ahmad al-Mismari.  

Le porte-parole de Haftar a ensuite publié plusieurs photos de membres d'équipage sur des réseaux sociaux pendant que les soldats du LNA inspectaient leurs passeports. 

Jusqu'à présent, la Turquie reste silencieuse sur l'incident et seule l'agence locale Anadoou affirme que le navire transportait des médicaments et se dirigeait vers Misrata, une ville alliée au gouvernement d'accord national de Tripoli (GNA) soutenu par les Nations unies.  

Cette interception intervient au milieu d'un nouvel effort des Nations unies pour réconcilier les deux gouvernements rivaux et mettre fin à la guerre civile qui ensanglante le pays depuis que l'OTAN a contribué à la victoire des différents groupes rebelles sur la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011.  

Dans le même temps, la Turquie - principal soutien du GNA- et la Russie, partisane de Haftar avec l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et le Soudan, entre autres, mènent leurs propres négociations en dehors de l'ONU.  

L'incident maritime a eu lieu à peine deux jours après que les forces sous le commandement du maréchal aient attaqué la position d'un seigneur de guerre libyen bien connu, allié au GNA, dans la ville d'Ubari, un important centre de contrebande à la frontière avec l'Algérie.