La formation d'un gouvernement de transition au Soudan est retardée par des consultations sur une nouvelle déclaration politique
Mardi, plusieurs groupes armés ayant soutenu le coup d'État du 25 octobre ont publié une déclaration indiquant qu'ils rédigeaient une déclaration politique basée sur l'accord du 21 novembre. Cet accord prévoyait la formation d'un gouvernement avec le rétablissement du Premier ministre déchu Abdallah Hamdok, la libération des hommes politiques détenus et une enquête sur la mort de 40 personnes tuées lors des manifestations précédant le coup d'État.
Un projet de déclaration politique visant à réaliser le troisième gouvernement de transition a été publié lundi et annoncé lors d'une conférence de presse du Parti National Umma mercredi, mais a été retardé, selon le premier ministre Abdallah Hamdok, car "les forces politiques qui soutiennent la révolution et la transition civile démocratique sont engagées dans un dialogue sérieux et profond pour se mettre d'accord sur une charte nationale qui établit un large front pour réaliser et consolider la transition civile démocratique", a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
Le premier ministre a également ajouté que cette préparation de la déclaration politique servira de base pour la formation d'un gouvernement de technocrates et pour compléter les structures de l'autorité de transition. M. Hamdok a également souligné que les priorités de son gouvernement seront de mettre en œuvre l'accord de paix de Juba, d'achever le processus de paix, de parvenir à la stabilité et à la reprise économique, de renforcer la sécurité et de finaliser le processus de transition démocratique par des élections libres et équitables.
L'accord conclu le 21 novembre entre le Premier ministre Hamdok et le chef de la junte militaire, Abdel Fattah al-Burhan, prévoit l'adoption d'une déclaration politique définissant le cadre du partenariat civil-militaire, après avoir souligné la supervision de la transition par le conseil militaire.
Malgré cela, le projet de déclaration politique n'a pas reçu le soutien attendu de la part d'autres groupes, comme les Forces pour la liberté et le changement (FCC), dirigées par Minni Minnawi, qui a pris ses distances par rapport au projet et à l'accord de Hamdok-al-Burhan, soulignant que la déclaration légitime le coup d'État du 25 octobre en impliquant une composante militaire dans la période de transition.
L'accord envisagé pour la formation du troisième gouvernement de transition entre Hamdok et Al-Burhan fait référence au document constitutionnel d'août 2019, mais n'insiste pas sur les réformes du secteur de la sécurité, notamment l'intégration des forces de soutien rapide (RSF) dans l'armée nationale et le contrôle du gouvernement sur ses activités économiques.