El Fórum Canario Saharaui denuncia la ruptura del alto el fuego en el Sáhara Occidental por parte del Frente Polisario
En ce qui concerne les récents événements relatifs au conflit du Sahara occidental au poste frontière de Guerguerat, le Forum des Canaries sahraouies a montré son rejet total de l'attitude du Front Polisario.
Comme l'a souligné le Forum canarien sahraoui dans un communiqué officiel, depuis le 21 octobre dernier, un groupe important de Sahraouis, sur ordre de la direction du Front Polisario, bloque le passage de la frontière du Sahara occidental dans la zone sud limitrophe de la Mauritanie, au point de passage dit de Guerguerat, d'où l'on accède à la ville mauritanienne de Nouadhibou. Là, ils ont procédé à la destruction de la route, ouvrant un fossé dans l'asphalte et le bloquant avec des barricades. Cela a entraîné l'interruption de la libre circulation de centaines de camions et de personnes, avec les dommages que cela implique pour eux et pour le libre-échange, car il s'agit d'une voie de grand intérêt régional et international à cet égard.
Dans la note officielle, le Forum sahraoui des îles Canaries lui-même a déclaré que, par la suite, vendredi dernier 13 de cette année, une intervention a été menée par les forces armées royales marocaines, avec des règles d'intervention claires qui stipulent « d'éviter tout contact avec les civils », ainsi que d'éviter tout type d'intention belligérante. L'objectif de cette opération n'était rien d'autre que l'établissement d'un cordon de sécurité pour accélérer le passage de la route, et ainsi pouvoir lever le blocus, étant donné la gravité de la situation qui se prolongeait indéfiniment dans le temps.
Au cours de cette opération, qui ne visait en fait qu'à rétablir l'ordre public, la milice armée du Polisario a ouvert le feu sur les FAR, qui ont de la même manière repoussé l'agression, obligeant les miliciens à fuir, et il n'y a eu aucune victime dans l'affaire. Suite à l'intervention des FAR, les guérilleros du Polisario ont mis le feu au camp de tentes qu'ils avaient installé, fuyant en jeeps et en camions vers l'est et le sud sous le regard des observateurs de la MINURSO. Au moment de l'intervention, 208 camions étaient bloqués des deux côtés de la frontière. Beaucoup d'entre eux appartenaient à des sociétés espagnoles, notamment galiciennes, dont la flotte opère en Mauritanie, avec les dommages que cela implique pour leurs intérêts.
Les autorités marocaines, au vu de la gravité des événements provoqués par le Polisario, et conformément aux termes du cessez-le-feu, ont déclaré que ces actions constituaient une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que des appels de son Secrétaire général, à préserver la libre circulation des civils et des échanges commerciaux à cette frontière.
Il convient de noter que ce poste frontière est utilisé de manière répétée par le Front Polisario comme un lieu de conflit et une source de tension chaque fois qu'il doit attirer l'attention internationale ou la détourner d'autres questions, avec pour conséquence une focalisation médiatique et des titres qui ravivent la flamme de la confrontation armée. La raison n'est autre que la perte constante de crédibilité de ses dirigeants - déjà en pleine gérontocratie - auprès de sa population de réfugiés, ce qui entraîne la perte de soutien à sa cause au niveau international. Ainsi que les différents revers internes, où le nouveau Mouvement Sahraoui pour la Paix, récemment créé, revendique sa part de leadership afin de parvenir à une solution pacifique du différend que le Polisario n'a pas connu, ou n'a pas voulu trouver, au-delà du référendum habituel.
Ce n'est pas en vain qu'il convient de noter la situation vécue en 2017, lorsque la tension dans la région s'est intensifiée et que, malgré les appels répétés de l'ONU et de son secrétaire général, António Guterres, le Polisario a refusé pendant des mois de se retirer de la zone, ce qui n'a finalement pas eu le choix, après avoir porté la tension dans la région à des limites imprévues sous les ordres de son secrétaire général Brahim Ghali.
En tout cas, malgré ses appels à relancer le conflit dans sa version la plus sanglante, la guerre, il faut souligner que pour l'instant il n'y a que des communications du Polisario et beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux, mais peu de faits avérés. En effet, bien que le président de la RASD autoproclamée, Brahim Ghali, ait officiellement déclaré dans l'un de ces communiqués la rupture du cessez-le-feu signé en 1991, appelant à des mesures concernant la mise en œuvre de l'état de guerre, le Maroc a opté pour la prudence après cette déclaration de rupture, et si le Polisario divulgue avoir attaqué les FAR sur plusieurs fronts du mur et au sud dans la zone de Guerguerat, les médias officiels marocains ne considèrent pas ces attaques, quand ils ne les nient pas.
De même, le Forum sahraoui des îles Canaries souhaite rappeler les prédilections guerrières avérées du susnommé Brahim Ghali. Déjà dans les années 80, et alors que les guérillas du Polisario exerçaient une plus grande virulence terroriste dans les attaques contre les bateaux canariens et les bateaux de pêche qui pêchaient dans les eaux sahariennes, le maximum responsable était Ghali lui-même, en tant que ministre de la défense de la RASD autoproclamée. Ce n'est pas un hasard si ce type d'escarmouche lui tient tant à cœur depuis qu'il est à la tête du Polisario.
Enfin, face au manque d'informations concrètes et vérifiables sur cette situation, et vu l'opacité de la situation, le Forum des Canaries sahraouies souhaite demander aux citoyens intéressés par l'avenir de ce conflit de prendre leurs responsabilités, ainsi qu'à certains médias numériques - tant dans la région en conflit qu'en Espagne - et aux comptes-rendus des réseaux sociaux qui, selon lui, alimentent excessivement cette question en raison de l'utilisation de photos et de vidéos qui proviennent d'autres temps et d'autres lieux, laissant place à la désinformation, aux canulars et aux « fakes news » qui en découlent.
Ceux-ci ont maximisé les incidents au point de les élever au rang de scénario de guerre totale, parlant de morts, de blessés, d'attaques diverses, etc. Comme nous le savons, cela a un effet multiplicateur sur les réseaux sociaux, où des actions alarmistes et manipulatrices ont même mis en danger l'intégrité territoriale de nos îles. Ce qui est normal et responsable, dans un cas comme celui-ci, c'est d'attendre les nouvelles des agences, des médias et des sources fiables, en fuyant le cloaque que sont parfois les réseaux sociaux.
Face à cette situation, et pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, le Forum des Canaries sahraouies espère que la raison prévaudra parmi les dirigeants du Polisario, qu'ils répondront aux demandes des Nations unies et qu'ils se distanceront de toute option belligérante. Ce qui, en plus d'avoir été provoqué par leur blocus du col de Guerguerat, ne ferait qu'aboutir à une tragédie pour la population qu'ils prétendent défendre, et qui éliminerait finalement toute possibilité de règlement pacifique entre les parties. Un arrangement que, d'autant plus que le leader actuel, Brahim Ghali, est au pouvoir, ils semblent ne vouloir réaliser qu'en appelant à un retour aux armes.