El Fórum Canario Saharaui pide explicaciones por la presencia de Brahim Ghali en España
Le Forum Sahraoui des Canaries a publié une déclaration officielle dans laquelle il rejette la présence de Brahim Ghali, leader du Front Polisario, hospitalisé dans un hôpital de Logroño comme l'ont publié divers médias pour être soigné bien qu'il ait des comptes en suspens avec la justice pour des crimes présumés de génocide et de terrorisme, comme dénoncé par des associations telles que l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH). Le Forum critique le gouvernement espagnol pour son opacité en matière d'information sur cette question.
Alors que deux semaines se sont écoulées depuis l'arrivée démodée de Brahim Ghali en Espagne, pleine de tromperie et de subterfuges, avec la complicité du gouvernement espagnol et en collusion avec celui de l'Algérie et du Front Polisario, nous dénonçons qu'à ce jour, de nombreuses inconnues sur tout ce qui entoure cette affaire et la personne en question restent sans réponse, le gouvernement espagnol étant le principal responsable de ce manque d'information.
En tout cas, depuis le Fórum Canario Saharaui nous saluons les premières mesures que le pouvoir judiciaire prend à cet égard ces derniers jours. Dans ce sens, nous saluons la nouvelle d'une nouvelle plainte, en plus des faits précédents déjà dénoncés (ACAVITE, Jadiyetu Mohamed et ASADEDH), faite par Fadel Breica, Sahraoui de nationalité espagnole, et victime de diverses violations des droits de l'homme pendant sa captivité en 2019 avec d'autres Sahraouis dans le soi-disant "cas des blogueurs".
Cependant, nous attendons avec impatience la réouverture du dossier principal qui, depuis 2007, est actif au sein de L'Audience nationale et qui, contrairement à ce qui a été dit par le Polisario, n'est pas clos mais dans une situation de "dossier provisoire", principalement en raison de la commission rogatoire demandée à l'Algérie par L'Audience nationale, et qui, de toute évidence, ne sera jamais exécutée, étant donné les liens de l'Algérie avec le Polisario.
Cette affaire principale, déposée à l'origine par l'association ASADEDH et par trois personnes (Saadani Maoulainine, Hosein Baida et Dahi Aguai), est celle qui, selon nous, a le plus de chances d'aboutir, non pas parce que les faits des autres plaintes sont moins graves, mais parce que c'est celle dont la trajectoire procédurale est la plus longue. En effet, selon les avocats qui s'occupent de cette affaire depuis 2007, il existe plus que suffisamment de preuves (témoignages, experts, etc.), qui justifieraient amplement une enquête et une condamnation de Brahim Ghali. Dans ce sens, il ne faut pas oublier la liste des juges, titulaires de ce tribunal, par lesquels cette affaire est passée, de Baltasar Garzón à José de la Mata, en passant par Pablo Ruz jusqu'à l'actuel, Santiago Pedraz.
D'autre part, nous rejetons le silence et l'opacité dont a fait preuve dès le premier jour l'Exécutif et plus particulièrement son ministère des Affaires étrangères concernant cette affaire. Cet exercice de peu de transparence a des répercussions, non seulement dans les relations avec notre voisin le Maroc, mais aussi dans l'image que donne l'Espagne à l'étranger, en donnant asile à une personne dont la trajectoire en termes de violations des droits de l'homme est amplement prouvée, nombre de ses victimes étant de nationalité espagnole.
En ce sens, nous ne savons toujours pas, et en même temps nous demandons à savoir, quel était l'aéroport par lequel il est entré en Espagne, si l'autorisation du gouvernement pour entrer en Espagne et l'utilisation d'une fausse identité sont des questions qui vont de pair, ou si cette dernière a été une décision unilatérale dudit Ghali dans le but présumé d'échapper à l'action de la justice. Et dans ce dernier cas, comment le gouvernement peut-il continuer à être complice de cette situation.
Il est tout à fait regrettable que le peu d'informations divulguées sur l'affaire proviennent des enquêtes progressives que le juge Pedraz mène ces jours-ci, alors que la personne de l'exécutif doit montrer son visage et expliquer tous les détails de cet épisode imprudent et irrationnel qui se cache sous le parapluie de ces procédures judiciaires.
De même, nous pensons que l'excuse donnée par les sources externes concernant les "raisons humanitaires" et la "vie privée du patient" pour ne pas fournir d'informations est plutôt pauvre. Par exemple, nous avons su en quelques heures comment le politicien Ángel Gabilondo, après avoir subi un accident de santé, a été admis à l'hôpital, ainsi que sa maladie spécifique via l'intervention devant les médias des médecins qui l'ont soigné, y compris la présence du président de Madrid, Díaz Ayuso. Nous pensons que la situation médicale du Ghali n'est pas une question mineure, il s'agit d'une personnalité publique au niveau international. En plus de ses victimes, des dizaines de milliers de Sahraouis qui dépendent de lui veulent connaître son état, c'est quelque chose d'intérêt général qui se heurte au prétexte avancé par les autorités sur la vie privée du patient.
De même, étant donné la manière dont ledit Ghali est entré en Espagne, plein de mensonges et en catimini, et avec le risque qu'il utilise les mêmes formes et le même modus operandi pour quitter le pays, nous demandons instamment que Brahim Ghali soit placé sous haute surveillance policière, déjà sous enquête après avoir été identifié à l'hôpital San Pedro de Logroño, pour éviter qu'il ne se soustraie à nouveau à la justice, puisque, comme cela a été rapporté, il témoignera devant le juge Pedraz le 1er juin à L'Audience nationale. Il ne faut pas oublier qu'en novembre 2016, Ghali a annulé au dernier moment un voyage prévu à Barcelone dans un but similaire, le juge De La Mata l'ayant convoqué à ces dates.
Enfin, nous voulons souligner l'engagement de ce Forum Canariens Sahraouis tout au long de son existence depuis 2007 à dénoncer les différentes violations des droits de l'homme autour de la figure de Brahim Ghali, ainsi qu'à donner une voix à ses victimes, que ce soit avec les cas des pêcheurs et travailleurs canariens de Fos Bucraa assassinés pendant la décennie noire sous le commandement dudit Ghali, largement dénoncé par ACAVITE, ainsi que dans les cas de Jadiyetu Mohamed, et les autres cas de violations des droits de l'homme liés à ce personnage infâme. Dans la bibliothèque du journal, il y a de nombreuses publications sur le sujet, ainsi que nos interventions dans d'autres types d'événements que nous avons organisés ou auxquels nous avons participé. Il en a été ainsi, et il en sera ainsi à l'avenir jusqu'à ce que l'un des personnages les plus sombres, les plus méprisables et les plus sanguinaires de toute l'histoire sahraouie soit traduit en justice.