Le Forum de l'Amérique libre est né
Un nouvel espace politique capable de façonner l'avenir de l'Amérique latine est né à Mexico. Lors d'une réunion sans précédent, plus de 30 organisations, dirigeants et jeunes d'Amérique latine donnent vie au Forum de l'Amérique libre. Un espace pour défendre un programme de liberté et de démocratie, comme alternative au populisme du Groupe de Puebla et du Forum de Sao Paulo.
"Ceux d'entre nous qui croient aux idées de liberté et de démocratie sont plus nombreux et meilleurs", a déclaré la députée mexicaine Mariana Gómez del Campo, présidente de l'ODCA, lors de l'ouverture du Forum de l'Amérique libre. Des leaders politiques tels que Xóchitl Gálvez, leader de l'opposition au Mexique, Miguel Ángel Rodríguez, ancien président du Costa Rica, et Jorge Quiroga, ancien président de la Bolivie, ont assisté à l'événement. Étaient également présents Vicente Fox, ancien président du Mexique, Andrés Pastrana, ancien président de la Colombie, et Félix Maradiaga, ancien candidat à la présidence du Nicaragua, emprisonné par le régime de Daniel Ortega, puis exilé aux États-Unis.
Ce groupe important, ainsi que des dirigeants politiques de 18 pays d'Amérique latine, des parlementaires d'Ukraine, d'Allemagne, du Parlement européen, comme les populaires Antonio López Isturiz, Gabriel Mato et José Manuel Fernandes, des représentants politiques des États-Unis, des activistes de la société civile et des défenseurs des droits de l'homme, ont ratifié leur engagement en faveur de la liberté et de la démocratie.
Le résultat de cette première rencontre a été la signature de la déclaration mexicaine "Pour une Amérique libre", qui alerte le monde sur l'autoritarisme et ses conséquences dans la région, sur la nécessité de respecter les principes démocratiques tels que les élections libres, la séparation des pouvoirs, le besoin d'une justice indépendante, la limitation des actions des gouvernants et le respect des droits de l'homme.
Dans le cadre de cette déclaration, le Forum de l'Amérique libre met en garde contre le fait que les conditions de pauvreté et d'inégalité ont été le "terreau" des alternatives populistes et qu'il faut se concentrer sur "le développement intégral du peuple", en garantissant une économie libre et compétitive. Dans la lutte contre le crime organisé, il a appelé à utiliser "toute la force de la loi et de l'État de droit", rejetant "radicalement toute négociation et complicité avec ceux qui extorquent, volent, enlèvent, assassinent et sèment la terreur sur le continent".
Face aux violations des droits de l'homme, ils ont exprimé leur soutien et leur solidarité avec les peuples de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua en tant que "nations sœurs que le socialisme bolivarien a soumises à des dictatures atroces et à la souffrance". La déclaration condamne également "l'agression injustifiée" de la Russie de Vladimir Poutine contre l'Ukraine.
Ce nouvel espace reliant les défenseurs de la démocratie du monde entier a été créé pour faire contrepoids à ceux qui vénèrent et valident les dictateurs et promeuvent des récits autoritaires.