Derrière ce plan se cache Rémy Daillet, un politicien d'extrême droite anti-vaccins qui avait déjà averti plusieurs députés d'un "renversement populaire imminent"

La France déjoue une tentative de coup d'État menée par les anti-vaccins

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Selon les médias français, les autorités françaises ont démantelé un coup d'État orchestré par Rémy Daillet, un leader d'extrême-droite français. Daillet est également un conspirationniste anti-vaccins connu. "Je vais renverser le gouvernement de la République, totalement vendu aux puissances d'argent", déclare Daillet dans certaines de ses vidéos postées sur les réseaux sociaux. L'ultra-droitier a enregistré ces vidéos en Malaisie, où il a vécu ces dernières années avec sa femme et ses sept enfants. Daillet a également diffusé des informations contre les vaccins contre le coronavirus et contre Emmanuel Macron, qu'il a accusé de "trahir la France".

Depuis le pays asiatique, il a également créé un réseau de sympathisants d'extrême droite, voire nazis, et de groupes anti-vaccins. Daillet a transmis des informations à ces cellules via un système de communication crypté.

Daillet entendait, par le biais d'un projet baptisé "Opération bleue", prendre le contrôle de l'Elysée et du Parlement. Ce plan a été soutenu par 300 partisans, dont des membres des forces de sécurité. Selon Le Parisien, "de nombreux policiers, gendarmes et militaires en service actif, même à l'étranger, ont manifesté une volonté claire de lutter contre l'exécutif".

Comme prévu par Daillet, ils organisent d'abord une manifestation pour provoquer le chaos, tandis que des militants armés, profitant de la situation, prennent d'assaut l'Elysée, le ministère de la Défense et l'Assemblée nationale. Ils prendraient également le contrôle d'un grand média pour diffuser un discours de Daillet. Selon BFM TV, les assaillants ont également visé des centres de vaccination contre le coronavirus et des antennes 5G.

La chaîne d'information ajoute que le but ultime de cette opération était "le renversement du gouvernement et des structures étatiques". Jusqu'à présent, 12 personnes ont été arrêtées par les autorités du pays. L'avocat de M. Daillet a déclaré que son client "est victime d'une justice d'exception et d'un traitement médiatique avec une présomption de culpabilité".

La carrière de Daillet est longue et controversée. L'homme politique était membre du parti de centre-droit MoDem, mais a ensuite évolué vers l'extrême-droite. Le conspirationniste est accusé d'avoir enlevé une fillette de huit ans et d'avoir commis des attentats. En avril, il a envoyé des courriels à plusieurs députés français pour les mettre en garde contre un "inévitable renversement populaire" face à un gouvernement "génocidaire" imposant une vaccination "qui tue" les citoyens. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française a décrit Daillet comme un "gourou inquiétant" et un "redoutable conspirateur".

Ce n'est pas la première fois que les autorités françaises arrêtent un plan similaire. En mai, cinq militants néo-nazis de l'organisation "Honneur et Nation" ont été arrêtés pour avoir tenté d'attaquer des centres de vaccination. Selon les médias français, les personnes arrêtées étaient liées à Daillet. Certaines des cellules liées à l'homme politique préparaient également des attaques contre des loges maçonniques.