La réunion se tiendra par voie télématique en raison des restrictions dues à la pandémie

La France préside une nouvelle conférence internationale de soutien au Liban

PHOTO/AFP - Emmanuel Macron, Président de la République française

La deuxième conférence internationale de soutien au Liban qui se tient aujourd'hui a pour but de soutenir le peuple libanais après l'explosion de la capitale le 4 août dernier qui a fait 200 morts et 6 000 blessés.

La réunion se déroulera par voie télématique en raison des restrictions imposées par la pandémie. La conférence réunira les mêmes participants que ceux qui ont assisté à la première réunion le 9 août.

La première session, dirigée par la France et les Nations unies, a réuni les dirigeants de plus de 30 pays et a convenu d'une aide totale de près de 300 millions de dollars. L'ONU a alloué 9 millions de dollars du Fonds humanitaire pour le Liban et un autre paquet, non spécifié, du Fonds central d'intervention d'urgence.

Pour leur part, les États-Unis ont promis d'envoyer plus de 17 millions de dollars dans le cadre d'un premier paquet d'aide. Les pays européens ont également offert leur aide, comme ce fut le cas du Royaume-Uni, du Danemark, de la France, de l'Allemagne et de bien d'autres pays.

Selon les estimations de l'ONU, l'aide immédiate nécessaire au Liban pour répondre à ses besoins en matière de santé est d'environ 85 millions de dollars.

Les agences internationales telles que la Banque mondiale ont déclaré qu'elle mobiliserait des fonds pour la reconstruction et le redressement et ont ouvert la porte à l'octroi de fonds pour la reconstruction "des moyens de subsistance des personnes touchées par la catastrophe". Quant au Fonds monétaire international, avec lequel le gouvernement libanais négocie un prêt depuis le début de l'année, il a précisé qu'il étudiait les moyens d'aider le pays.

Cette deuxième conférence a pour but, comme la première, de soutenir la population libanaise. Il cherche également à mesurer les "nouveaux besoins" auxquels le Liban est confronté. En outre, de nouvelles institutions et ONG libanaises y participent.

Le Liban traverse une situation complexe avec la crise économique et l'instabilité politique. L'explosion dans le port de Beyrouth en août dernier a été un tournant qui a conduit à de nouvelles manifestations contre les autorités du pays et s'est terminé par la démission du Premier ministre, Hassan Diab.

Saad Hariri a été nommé Premier ministre le 22 octobre, et bien que plus d'un mois se soit écoulé depuis sa nomination, aucun gouvernement n'a encore été formé. L'une des principales exigences de la France est précisément que le Liban ait un cabinet. En août dernier, Emmanuel Macron a conditionné l'envoi d'une aide financière à la mise en œuvre d'une série de réformes visant à sortir la nation de la mauvaise situation dans laquelle elle se trouve, comme l'ont fait d'autres acteurs de la communauté internationale.