Les ministres des Affaires étrangères du bloc composé de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni se disent "plus unis que jamais dans la poursuite de la paix, de la sécurité et de la prospérité internationales"

Gaza, l'Ukraine et l'Indo-Pacifique au cœur de la déclaration des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo

PHOTO/POOL/AFP/EUGENE HOSHIKO - (De gauche à droite). ) Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, James Cleverly, ministre britannique des affaires étrangères, Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, Antony Blinken, secrétaire d'État américain, Yoko Kamikawa, ministre japonaise des affaires étrangères, Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, ministre canadienne des affaires étrangères, Mélanie Joly et Yoko Kamikawa, ministre japonaise des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, la ministre canadienne des Affaires étrangères Melanie Joly, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani posent pour une photo de famille lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo, le 8 novembre 2023

La demande d'une pause humanitaire à Gaza, l'engagement à soutenir l'Ukraine et l'inquiétude face à l'instabilité croissante dans la région indo-pacifique sont les principaux points sur lesquels les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont mis d'accord lors de leur réunion à Tokyo, qui s'est achevée aujourd'hui. 

Dans leur déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères du bloc comprenant l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni se disent "plus unis que jamais dans la poursuite de la paix, de la sécurité et de la prospérité internationales" et restent "déterminés à défendre et à renforcer l'ordre international". 

La déclaration met l'accent sur les conflits territoriaux et plus particulièrement sur les trois pays mentionnés. 

Pause humanitaire à Gaza 

L'adoption d'un message unanime sur le conflit israélo-palestinien semblait complexe, étant donné les différentes approches adoptées par les membres du bloc lorsqu'ils évoquent des questions telles que le droit d'Israël à se défendre ou l'augmentation du nombre de victimes civiles à Gaza. 

"Nous soutenons les pauses et les couloirs humanitaires afin de faciliter l'aide urgente, la circulation des civils et la libération des otages", ont déclaré les ministres dans le texte, dans lequel ils ont évité de mentionner expressément la demande de cessez-le-feu, comme l'ont fait certaines voix sur la scène internationale. 

Dans leur première déclaration commune de ce type, les ministres des Affaires étrangères du G7 condamnent "l'escalade de la violence des colons extrémistes à l'égard des Palestiniens", qu'ils qualifient d'"inacceptable" et de menace pour les perspectives d'une paix durable, qui, selon eux, "ne peut être obtenue que par une solution à deux États". 

La déclaration adresse également un message à l'Iran, l'exhortant à "s'abstenir d'offrir son soutien au Hamas et de commettre d'autres actes déstabilisateurs" dans la région, et à "user de son influence" pour "réduire les tensions régionales". 

Maintien du soutien à l'Ukraine 

En ce qui concerne la guerre russo-ukrainienne, qui était le principal sujet de la réunion avant la détérioration de la situation au Moyen-Orient, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont réaffirmé qu'ils continueraient à soutenir Kiev si nécessaire et qu'ils imposeraient des sanctions "strictes" à Moscou pour l'invasion de son voisin. 

Ils se sont engagés à maintenir le gel des avoirs souverains russes sous leurs juridictions respectives et à accélérer leur coordination pour imposer des mesures supplémentaires sur les sources de revenus de Moscou, telles que ses activités dans les domaines de l'énergie, de la métallurgie, des pierres précieuses et des diamants. 

Ils ont également appelé une nouvelle fois les pays tiers qui soutiennent Moscou à cesser leur soutien et ont menacé de prendre des mesures de rétorsion. 

Stabilité dans la région indo-pacifique 

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont également abordé la question de l'instabilité croissante dans la région indo-pacifique, où ils observent avec une attention particulière le développement de l'armement de la Corée du nord ainsi que le renforcement militaire et les aspirations territoriales de la Chine. 

Le bloc a "fermement" condamné les transferts d'armes et de munitions de Pyongyang vers Moscou, qui auraient été utilisées pour l'invasion de l'Ukraine, et a appelé le régime nord-coréen à "cesser immédiatement toutes ces activités", tout en l'exhortant à un désarmement nucléaire "complet, vérifiable et irréversible". 

La déclaration consacre une section distincte à la Chine, avec laquelle elle affirme vouloir "construire des relations constructives et stables", mais réduire sa dépendance commerciale excessive à l'égard de Pékin, qu'elle accuse de pratiques inappropriées. 

Le groupe appelle également le pays asiatique à "ne pas aider la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine" et à faire pression sur elle pour qu'elle mette fin à son agression, et lui demande de contenir ses aspirations territoriales sur l'île autonome de Taïwan, arguant que la stabilité du détroit est "indispensable" à la stabilité. 

En lien avec leur aspiration à réduire leur dépendance commerciale vis-à-vis de la Chine, les membres du G7 mentionnent expressément dans leur dernière déclaration leur volonté de renforcer davantage leurs relations avec d'autres territoires, en particulier ceux d'Afrique, où Pékin a étendu son influence au cours des dernières années.