Le gouvernement afghan et les Talibans reprennent les pourparlers de paix au Qatar
Après 19 ans, depuis le déclenchement de la guerre en Afghanistan, qui a été motivée par la persécution par les États-Unis des responsables des attentats du 11 septembre, les pourparlers entre les parties adverses reprennent afin d'explorer les moyens d'établir la paix nationale.
Les pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les talibans reprendront début janvier, et les deux parties décideront de faire une pause après s'être entendues sur les modalités de leurs pourparlers au début du mois.
Les pourparlers entre le gouvernement afghan et les représentants des talibans ont commencé en septembre à Doha, conformément à l'accord conclu en février entre les États-Unis et les insurgés pour retirer le contingent américain de 12 000 hommes dans un délai de 14 mois.
C'est ainsi que se présente la scène tant attendue de la rencontre entre le gouvernement afghan et les talibans, qui résistent depuis des années aux pourparlers avec l'exécutif du pays asiatique.
L'établissement du dialogue a été mis en doute car les Talibans ont insisté sur la nécessité pour l'exécutif de Kaboul de libérer tous les membres de la liste de 5 000 prisonniers qu'il lui a remise en février. Les autorités afghanes étaient initialement réticentes à le faire, mais la pression américaine a forcé l'acceptation et ces derniers mois, malgré le fait que les forces de sécurité ont été constamment attaquées par l'insurrection dans tout le pays, tous les noms de la liste ont été libérés.
Le but ultime est de pouvoir obtenir un cessez-le-feu comme premier pas vers l'établissement de la paix. Le Qatar est le théâtre du début du dialogue entre l'exécutif afghan et les rebelles talibans afin d'établir enfin la paix nécessaire et très recherchée dans ce pays asiatique. Ainsi, ces négociations entre les talibans et Kaboul ont débuté ce dimanche.
Le président afghan Ashraf Ghani a accepté dimanche de poursuivre le deuxième cycle de négociations de paix intra-afghanes avec les talibans à Doha après avoir insisté pour la reprise des pourparlers sur le sol afghan.
Ghani a pris cette décision aujourd'hui après avoir rencontré ce matin au palais présidentiel le président du Haut Conseil pour la réconciliation nationale, Abdullah Abdullah, avec qui il a discuté du moment et du lieu où se déroulera le prochain cycle de négociations.
"Sur la base de la demande des dirigeants de l'équipe de négociation et du Haut Conseil pour la réconciliation nationale, (...) et afin d'éviter des retards dans le deuxième cycle de négociations, le président de l'Afghanistan a accepté que le prochain cycle de négociations se tienne au Qatar", a annoncé le porte-parole du président Sediq Sediqi sur Twitter.
Malgré le début du processus de paix, les affrontements et les attentats à la bombe et à la roquette restent fréquents en Afghanistan, en particulier à Kaboul.
Ce week-end, une dizaine de roquettes ont frappé plusieurs quartiers de la capitale afghane, tuant au moins une personne et en blessant deux, selon Reuters.
La semaine dernière, les forces américaines ont même effectué une frappe aérienne contre les talibans pour soutenir les forces gouvernementales dans la province de Kandahar, une intervention rare depuis la signature de l'accord qui a ouvert la voie à leur retrait.