Israël et le Hamas conviennent d'une trêve de quatre jours et de la libération de 50 otages
Israël et le Hamas sont parvenus à un accord sur une trêve de quatre jours et le retour de 50 otages en territoire israélien. Plus d'un mois et demi après l'attaque terroriste du Hamas, l'accord a été finalisé et devrait constituer la première étape du retour des plus de 200 otages encore détenus par les terroristes. Il prévoit également la libération de 150 Palestiniens emprisonnés en Israël et l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, qui avait subi une baisse significative ces derniers jours.
L'accord conclu comprend les points suivants :
- Libération de 50 otages détenus par le Hamas.
- Libération de 150 femmes et enfants palestiniens de moins de 19 ans détenus en Israël.
- Envoi de centaines de camions d'aide humanitaire, de secours et de carburant dans toute la bande de Gaza, au nord et au sud.
- Arrêt des actions militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
- Interruption du trafic aérien dans le sud de la bande de Gaza pendant les jours de l'armistice ainsi que dans le nord de la bande de Gaza pendant 6 heures par jour, de 10 heures à 16 heures.
Par cet accord, Israël s'engage à ne pas attaquer ni arrêter qui que ce soit dans la bande de Gaza au cours des quatre prochains jours, selon la déclaration du Hamas. De son côté, le gouvernement israélien se dit "déterminé à ramener tous les otages chez eux", ajoutant qu'il ne s'agit là que d'une "première étape vers la réalisation de cet objectif". Un premier pas qui permettra le retour de 50 femmes et enfants, selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Joe Biden a également exprimé sa satisfaction quant à l'accord que son pays a négocié avec le Qatar. Toutefois, le président américain a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de cesser ses efforts pour ramener tous ses ressortissants : "L'accord conclu aujourd'hui devrait permettre de ramener d'autres otages américains, et je ne m'arrêterai pas tant qu'ils n'auront pas tous été libérés", a déclaré le président dans son communiqué.
La Cisjordanie salue les efforts de médiation des puissances régionales dans les négociations, mais demande d'aller plus loin. L'administration Abbas appelle à une solution politique au conflit, basée sur la "légitimité internationale". Pour l'instant, il s'agit d'une option lointaine qui ne semble pas être sur la table, du moins à ce stade du conflit. Netanyahou lui-même le dit clairement, assurant que la mission de son pays, qui est de détruire complètement le Hamas, n'a pas changé.
"Nous sommes en guerre et nous continuerons la guerre jusqu'à ce que nous ayons atteint tous nos objectifs. Détruire le Hamas, rendre tous nos otages et faire en sorte qu'aucune entité de Gaza ne puisse menacer Israël", a déclaré le président au début de la dernière réunion de son gouvernement. Cette position est conforme à celle du Hamas qui, malgré la trêve, affirme "garder le doigt sur la gâchette" et est prêt à continuer "à défendre son peuple et à vaincre l'occupation".
Quant aux otages, ils devraient commencer à être libérés aujourd'hui. Parmi eux devraient se trouver trois Américains, dont une fillette de trois ans dont les parents ont été tués lors de l'attentat du 7 octobre, selon un haut responsable américain. Pour faciliter la libération des otages, la Croix-Rouge travaillera à l'intérieur de la bande de Gaza, a déclaré le négociateur en chef du Qatar dans les pourparlers sur le cessez-le-feu, le ministre d'État aux Affaires étrangères Mohammed Al-Khulaifi.
Il espère également que cet accord "sera le germe d'un accord plus large et d'un cessez-le-feu permanent". Rappelons qu'en près de 46 jours, le Hamas n'avait accepté de libérer que quatre otages, invoquant des "raisons humanitaires". Dans ce sens, les milices Al Quds ont informé via leur chaîne Telegram de la mort d'un des otages capturés lors de l'attaque terroriste : "Nous avions précédemment exprimé notre volonté de la libérer pour des raisons humanitaires, mais l'ennemi a tardé à le faire et cela a causé sa mort".