Israël qualifie d'« historique » l'abrogation du boycott par les Émirats arabes unis
Israël a salué l'abrogation de la loi de boycott du pays par les Emirats arabes unis (EAU), une « décision historique » qui renforcera la normalisation des relations entre les deux Etats et « la stabilité de la región ».
L'abrogation de cette loi « est un pas important vers la paix qui apportera des réalisations économiques et commerciales pertinentes » pour les deux pays, a déclaré le ministre israélien des affaires étrangères, Gaby Ashkenazi, qui a exhorté les autres États à suivre « les mesures courageuses des Émirats arabes unis ».
Ses remarques surviennent quelques heures après que le président des Emirats, Khalifa bin Zayed al-Nahyan, ait abrogé la loi fédérale de boycott, qui imposait des sanctions à toute personne faisant des affaires avec Israël.
Cela signifie que les citoyens et les entreprises des EAU pourront faire des affaires et signer des accords commerciaux ou financiers avec des organismes et des personnes israéliennes. Il permettra également aux produits ou marchandises en provenance d'Israël d'entrer dans le pays arabe.
Il s'agit d'une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays, qui ont renforcé leurs contacts depuis que Washington a annoncé l'établissement de relations diplomatiques le 13 août dernier.
Lundi, une délégation conduite par le conseiller israélien à la sécurité nationale, Meir Ben Shabat, se rendra aux Émirats arabes unis pour promouvoir la formalisation des relations avec les autorités émiraties dans des domaines tels que l'économie, les relations commerciales, les affaires ou le trafic aérien.
Ils seront accompagnés par une représentation de hauts fonctionnaires américains, dont Jared Kushner, gendre et conseiller du président, Donald Trump. Les deux délégations voyageront sur ce qui sera le tout premier vol commercial entre Israël et les Émirats arabes unis.
Les EAU deviendront ainsi le troisième pays arabe à avoir des relations avec Israël aujourd'hui, en plus de l'Égypte et de la Jordanie. Leur approche a été condamnée par les dirigeants palestiniens, qui ont considéré cette étape comme une « trahison » de leur cause, pour avoir abandonné le consensus arabe historique de ne pas s'engager avec Israël tant qu'il n'y a pas d'accord de paix avec les Palestiniens.