Le Kenya soutient le Plan d'autonomie pour le Sahara sous souveraineté marocaine
La République du Kenya considère que le Plan d'autonomie marocain proposé par le roi du Maroc, Mohammed VI, en 2007 est la seule approche viable pour résoudre la question du Sahara occidental.
Pour sa part, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Kenya, Musalia Mudavadi, a salué le travail accompli par le pays nord-africain en faveur de l'intégration des pays de la côte atlantique à travers l'Initiative royale de la Façade atlantique, lancée par Mohammed VI, qui promet de relever l'économie des 14 pays qui en bénéficieront.
« Le Kenya se félicite du consensus international croissant et de l'élan donné par Mohammed VI en faveur de ce plan comme seule solution crédible et réaliste pour résoudre le différend sur le Sahara », a déclaré la République du Kenya dans un communiqué conjoint avec le Maroc confirmant son soutien à Rabat, à l'occasion du 60e anniversaire de l'établissement des relations entre les deux puissances.
Cette déclaration intervient à l'issue d'une réunion de haut niveau à Rabat entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères kenyan, Musalia Mudavadi, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la première ambassade de la République du Kenya au Maroc. Un événement considéré comme « un tournant dans les relations bilatérales ».
Nasser Bourita a souligné l'importance croissante du Kenya ces dernières années et son positionnement en tant que plateforme d'entrée pour les investissements internationaux et intra-africains. Le ministre marocain des Affaires étrangères a également indiqué que le Kenya serait « la porte d'entrée du Royaume vers les pays d'Afrique de l'Est ».
Avant cette rencontre, Mudavadi a rencontré l'ambassadrice du Kenya au Maroc, Jessica Gakinya, afin de rechercher de nouvelles solutions pour réduire le déséquilibre commercial actuel en augmentant les exportations de thé et de café du Kenya vers le Maroc.
En outre, de nouveaux contrats ont été conclus afin d'accroître la capacité opérationnelle en matière de logement, de développement des services publics et d'enrichissement d'un cadre juridique favorable aux entreprises du secteur dans les deux pays. À cette fin, Bourita a présenté à son homologue la nouvelle Charte de l'investissement, symbole du récent succès du commerce marocain. L'objectif est d'élargir les cadres juridiques pour la protection des investissements bilatéraux.
Dans un premier temps, le Maroc et le Kenya ont annoncé l'inclusion de leurs citoyens parmi les bénéficiaires du visa électronique afin de « rapprocher les populations des deux pays ». De même, le ministre a salué le rôle important joué par le Kenya sur le continent africain en matière de climat et d'environnement, faisant de Nairobi la « capitale multilatérale du continent africain ».
Enfin, il a été convenu de renforcer la coopération universitaire entre les jeunes par la signature de documents entre l'Institut marocain de formation, de recherche et d'études diplomatiques et l'Académie des affaires étrangères du Kenya.
Ces dernières années, les accords économiques entre les deux pays se sont multipliés, le Kenya étant l'un des grands producteurs agricoles du continent qui dépend fortement des engrais marocains pour maintenir sa structure nationale.
Le Maroc, pour sa part, a exprimé sa gratitude au Kenya pour avoir reconnu sa collaboration constante avec le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel afin de faire avancer le processus politique, en s'appuyant sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Ce communiqué représente un moment clé dans la question du Sahara marocain et renforce la position du Maroc au niveau international. La déclaration du Kenya apporte un soutien significatif au groupe croissant de pays qui soutiennent le plan d'autonomie comme l'option la plus viable pour la région.