Khalifa Haftar et Emmanuel Macron approfondissent la coopération franco-libyenne

Le commandant en chef des forces armées, le maréchal Khalifa Abu al-Qassem Haftar, a rencontré le président français Emmanuel Macron lors de sa visite officielle en République française - PHOTO/RESEAUX SOCIAUX
Lors de la rencontre au Palais de l'Élysée, les défis de la sécurité régionale et l'exploration de formes de coopération bilatérale ont été passés en revue

Le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar, a rencontré le président de la République française, Emmanuel Macron, au Palais de l'Élysée. Au cours de la rencontre, le président français a salué le rôle de Haftar dans le processus politique libyen et a souligné les efforts de ses forces pour maintenir la stabilité dans tous les domaines du pays.

Selon le bureau de presse libyen, les deux dirigeants se sont accordés sur la nécessité d'accroître les efforts de soutien des missions des Nations unies. Cette nécessité fait suite à la levée par l'ONU des sanctions qui empêchaient la Libye de recevoir du matériel considéré comme à double usage : civil et militaire.

Le général Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne - REUTERS/ESAM OMRAN AL-FETORI

Les questions stratégiques ont fait partie des discussions, car la Libye possède de nombreux terrains dans le sud du pays avec une grande abondance de ressources minérales, qui peuvent être transportées en France par différentes routes à travers le désert du Sahara. 

La France a été un acteur clé de la politique libyenne, soutenant toujours la formation d'un gouvernement unifié. Cependant, malgré les tentatives de réunification totale du pays, les divisions politiques et les problèmes de sécurité persistent dans ce pays d'Afrique du Nord. La grande majorité des Libyens rêvent d'une réunification totale et espèrent que les Nations unies reconnaîtront la légitimité du Parlement, ce à quoi Tripoli refuse de céder. 

Cette visite d'État de Haftar reflète la poursuite des efforts, tant internationaux que régionaux, pour résoudre la crise politique que traverse le pays depuis la mise en place de deux gouvernements : l'un, basé à Benghazi et représenté par la Chambre des représentants, qui bénéficie du soutien du Parlement, de Haftar et de l'Armée nationale libyenne ; l'autre, basé à Tripoli et désormais dirigé par Abdul Hamid Dbeiba, chef du Gouvernement d'unité nationale. Tout cela après des années de guerre civile entre les parties en conflit qui se disputaient le pouvoir après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. 

Le maréchal Khalifa Haftar lors de la cérémonie d'inauguration du stade international de Benghazi - PHOTO/REDES SOCIALES

Le leadership de Haftar s'est avéré essentiel pour freiner la prolifération des attaques terroristes et du crime organisé. C'est ce qu'a affirmé le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdul Hadi Al-Hawaij, avec la réduction des actions des mafias sur les côtes contrôlées par l'ANL. Des faits qui, au contraire, ne se produisent pas dans la partie gouvernée par Dbeiba. 

D'autre part, les discussions ont également porté sur l'importance de la Russie et de la Biélorussie et sur le rôle de la France dans la gestion militaire de la base militaire d'El Ouigh, dans le sud du pays.