Pour sa part, Ursula von der Leyen a proposé la fermeture de l’Union européenne pendant 30 jours

L’Espagne ferme ses frontières terrestres

AFP/ MIGUEL RIOPA - Le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska

À partir de minuit, entre lundi et mardi, l’Espagne ferme toutes ses frontières terrestres pour retarder la propagation du coronavirus. Cette mesure, conforme aux critères adoptés dans d’autres pays de l’Union européenne comme l’Allemagne, met fin à la liberté de circulation des personnes établies sur le territoire Schengen, bien qu’elle comporte plusieurs exceptions. Elle ne s’appliquera pas aux résidents en Espagne, aux travailleurs frontaliers, au personnel diplomatique, aux marchandises ou à toute personne qui doit entrer sur le territoire national pour des raisons de force majeure. 

La fermeture a été promue par Fernando Grande-Marlaska, ministre de l’Intérieur, nommé par le président du gouvernement Pedro Sanchez comme seule autorité compétente pour les questions frontalières. Le ministre, qui n’avait pas exclu cette possibilité dans les heures précédentes, a souligné que la démarche a été entreprise « en coordination avec les partenaires de l’Union européenne ». « Notre objectif est de faire descendre la courbe des l’infection par les coronavirus. Toutes les mesures nécessaires peuvent être envisagées. Si les circonstances exigent de telles mesures, elles seront prises », a déclaré Grande-Marlaska en évoquant une hypothétique fermeture des frontières aériennes et maritimes.

La décision prise lundi par l’exécutif signifie, de facto, la liquidation, au moins temporaire, de l’espace Schengen de libre circulation des personnes. L’Allemagne, le Portugal, la République tchèque et le Danemark, pour n’en citer que quelques-uns, font partie des pays qui, comme l’Espagne, ont déjà fermé leurs frontières aux non-nationaux. Créé en 1995, l’espace Schengen couvre non seulement les États membres du club de Bruxelles, mais aussi d’autres territoires européens, tels que la Norvège ou le Liechtenstein. 

Dans le même ordre d’idées, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé de fermer les frontières extérieures de l’Union européenne pour une période de trente jours, qui peut être prolongée. Lorsque la mesure sera approuvée, ce qui devrait se produire dans les prochaines heures, les citoyens de l’UE ne seront pas concernés et pourront rentrer s’ils se trouvent en dehors du territoire communautaire. Cependant, la politique allemande a demandé que tout voyage qui n’est pas strictement nécessaire soit limité autant que possible. En plus des marchandises, les diplomates, les travailleurs de la santé, les chercheurs du COVID-19 et les membres de la famille des citoyens qui sont sur le sol de l’UE depuis longtemps pourront encore y entrer.