L'ancien président a été condamné à deux ans de prison pour trafic d'argent et blanchiment de capitaux

La Cour d'appel soudanaise confirme la condamnation d'Al-Bachir pour corruption

REUTERS/MOHAMEND NURELDIN ABDALLAH - L'ancien président soudanais Omar al-Bashir dans une cage au palais de justice où il a été condamné pour corruption

La Cour d'appel de Khartoum a rejeté jeudi l'appel interjeté par l'ancien président soudanais Omar al-Bachir, qui a été renversé en avril 2019, et a confirmé la peine de deux ans de prison pour possession illégale d'argent et blanchiment d'argent. Le tribunal a confirmé dans son jugement, auquel Efe a eu accès, la sentence prononcée par un tribunal spécial dans la capitale soudanaise le 14 décembre, lorsque Al-Bachir a été condamné pour la première fois depuis son renversement et son arrestation le 11 avril.

L'ancien commandant a été condamné en décembre à être détenu dans un centre de réhabilitation, car il avait plus de 70 ans, mais il reste dans la prison de sécurité maximale de Kober à Khartoum en raison de l'absence d'un établissement adapté pour purger la peine prononcée par le tribunal de première instance. M. Al-Bachir a été reconnu coupable de trafic de devises et de violation des lois contre le blanchiment d'argent, ce dont il a été accusé à la suite d'un raid sur sa maison quelques jours après son renversement par l'armée.

Lors de cette opération, il a été saisi de 6,9 millions d'euros, 351 000 dollars et 5 millions de livres soudanaises (80 000 dollars), dont le tribunal a ordonné la saisie en décembre. Al-Bachir s'est défendu lors du procès, affirmant que l'argent faisait partie d'un don de 25 millions de dollars du prince héritier d'Arabie Saoudite Mohamed bin Salman pour aider le Soudan et que le reste de cette somme avait été dépensé pour des questions d'intérêt public.

Outre cette affaire, l'ancien président a également été interrogé pour son implication et sa conduite du coup d'État avec lequel il est arrivé au pouvoir en 1989 et qui a débuté son long mandat de 30 ans. Le dictateur a finalement été démis de ses fonctions peu avant sa troisième décennie au pouvoir, après des mois de protestations dans les rues du Soudan qui ont abouti à l'intervention de l'armée, dont Al-Bachir est issu.