Le parlement tunisien est entré dans une nouvelle phase, éloignant la religion de la politique

La Tunisie œuvre pour une représentation efficace des citoyens

PHOTO/FILE - Le parlement tunisien a franchi une nouvelle étape

Il y a environ deux ans, le président tunisien Kais Saied a mené un processus de réforme politique qui a commencé par la suspension du parlement. Celui-ci était contrôlé par les Frères musulmans, une organisation classée comme terroriste dans plusieurs pays de la région. Par la suite, le parlement a été dissous, une nouvelle constitution a été rédigée et des élections parlementaires ont été organisées dans le cadre du processus de réforme politique.

Le parlement tunisien a franchi une nouvelle étape sur la voie des réformes politiques en adoptant 11 décrets du projet de loi sur le régime interne du parlement. Ces décrets ont pour but d'aider à résoudre les divergences entre les députés sur le mandat du président de la Chambre. Toutefois, l'opposition parlementaire n'a pas réussi à obtenir la majorité nécessaire pour l'adopter. Cela souligne l'importance de la coopération et du dialogue dans le processus de réforme politique de la Tunisie. Bien qu'il existe des divergences d'opinion entre les députés, il est important qu'ils travaillent ensemble pour trouver des solutions efficaces dans l'intérêt de l'ensemble du pays. Avec l'adoption de ces décrets, la Tunisie se rapproche de son objectif d'améliorer sa situation politique et de construire un avenir prospère pour tous ses citoyens.

Un nouveau règlement intérieur du Parlement est en cours d'élaboration. Il comprend 171 chapitres répartis en 13 sections et est basé sur la Constitution de 2022. Les dispositions du règlement intérieur comprennent la fonction législative, la composition des blocs parlementaires et les immunités, la structure du conseil, l'examen des initiatives législatives, le contrôle du gouvernement, le dialogue avec les organes et conseils nationaux et les relations internationales, les relations avec les médias, les citoyens et la société civile, la proposition de réforme de la constitution, les mesures exceptionnelles et les valeurs et principes de l'action parlementaire.

L'Assemblée des représentants du peuple a approuvé le chapitre 32 du régime interne, qui établit le processus d'élection du président et de ses deux adjoints. Ce processus se déroulera en une session électorale pour chaque poste vacant, dans un délai maximum de quinze jours à compter de la date d'inspection du poste vacant. L'adoption de ce chapitre vise à garantir un processus électoral équitable et transparent, permettant aux représentants du peuple d'élire leurs dirigeants de manière démocratique. Ce processus est essentiel pour assurer la stabilité et l'efficacité de l'Assemblée des représentants du peuple dans la représentation et la défense des intérêts du peuple.

Lors d'une session plénière, les députés ont été divisés sur la durée du mandat du Parlement, certains estimant que les élections ont lieu au début de chaque session, tandis que d'autres pensent qu'elles ont lieu au début de la première session. En outre, il a été établi que les bancs parlementaires devaient être composés d'au moins 15 députés et qu'il était interdit aux députés de faire du "tourisme de parti". Par ailleurs, le chapitre 22 du projet de règlement intérieur définissant l'opposition au Parlement n'a pas obtenu la majorité requise lors du vote.

Le chapitre sur l'opposition stipule qu'un député ou un bloc parlementaire qui se déclare membre de l'opposition au début d'une session parlementaire est classé comme tel, selon une notification écrite adressée à la présidence du Conseil et annoncée lors de la session plénière suivante. Un chapitre a également été adopté, qui stipule que les représentants ne peuvent être arrêtés ou poursuivis pour leurs opinions ou leurs actions dans le cadre de leurs fonctions parlementaires, mais qu'ils ne bénéficient pas de l'immunité parlementaire en cas de délit de diffamation et d'échange de violence ou s'ils entravent les travaux de la Chambre. La levée de l'immunité est envisagée sur demande de l'autorité judiciaire et il est interdit aux députés de solliciter l'aide d'assistants d'organisations étrangères établies ou financées par la République tunisienne.

Le président de l'Assemblée des représentants du peuple tunisien, Ibrahim Bouderbala, a déclaré que le parlement continue d'examiner et d'approuver son projet de régime interne, dans l'espoir que le nouveau parlement apportera un changement qualitatif dans le pays. Bouderbala a souligné la grande responsabilité du Conseil des représentants, qui doit faire tout son possible pour répondre aux aspirations des Tunisiens et œuvrer pour surmonter les difficultés et réussir son travail. Il l'a également exhorté à accélérer l'examen et l'approbation du projet de régime intérieur.