Le royaume pourrait recevoir 500 millions d'euros de fonds européens, selon les sources d'El País

La ayuda de la Unión Europea a Marruecos para control de inmigración aumenta un 50%

Rabat s'attend à recevoir une aide d'environ 500 millions d'euros pour contrôler l'immigration irrégulière. La dotation de l'Union européenne pour ces dépenses a augmenté de 50 %, selon les informations obtenues par le quotidien El País. 

Cette aide couvrira la période allant jusqu'en 2027 et représente le double de celle de la période précédente. Selon la source citée par le journal espagnol, le montant de cette aide reflète le degré important de coopération qui existe entre l'Union européenne et ce qui est devenu le premier partenaire dans la lutte contre le trafic irrégulier d'immigrants en provenance d'Afrique du Nord. 

L'harmonie entre l'Union européenne et le Maroc dans le domaine du contrôle de l'immigration a pris un sens particulier lorsque, fin juillet, la commissaire aux Affaires intérieures, la socialiste suédoise Ylva Johansson, a rencontré son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, accompagné du ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. 

Après la réunion de Rabat, les autorités ont promis une plus grande coopération en matière de contrôle de l'immigration. En plus de réaffirmer sa volonté de voir aboutir un nouveau pacte d'asile avec les partenaires africains, Johansson a également promis une plus grande implication de l'Union européenne et de ses agences. 

L'augmentation de la dotation budgétaire est la première mesure de ce type à être rendue publique. Le soutien précédent pour les mêmes dépenses était d'environ 300 millions d'euros. Ces dépenses doivent être consacrées à l'amélioration des infrastructures de contrôle des frontières, des ressources, des enquêtes entre les autorités transfrontalières et à une campagne de sensibilisation aux dangers de l'immigration clandestine. 

L'augmentation de l'aide intervient à un moment critique pour le contrôle des frontières. Après la terrible tragédie survenue à la mi-juin à la clôture séparant l'enclave espagnole de Melilla du Maroc voisin, le trafic de migrants est à nouveau une priorité pour l'Union européenne et la coopération en Méditerranée. 

La grande majorité des entrées irrégulières en Espagne en provenance du Maroc et de l'Afrique se font par voie maritime à l'aide de bateaux appelés "cayucos". Selon les autorités, il existe tout un réseau de passeurs qui offrent un service pour faire passer les migrants en Espagne, non sans grand danger. 

Une grande partie des investissements en ressources et en infrastructures devrait être consacrée à la surveillance maritime. Le Maroc utilise de petits navires de patrouille, ainsi que des drones de surveillance qui peuvent donner l'alerte si des navires suspects sont détectés. 

Plusieurs groupes politiques et européens ont plaidé en faveur d'une augmentation de cette aide au Maroc. Elle figurait également en bonne place dans l'ordre du jour de la commission interparlementaire UE-Maroc lors de sa dernière visite à Bruxelles.