L'Angola soutient une solution politique consensuelle pour le Sahara Occidental après des discussions avec le royaume marocain

L'Angola et le Maroc renforcent leur coopération bilatérale et soutiennent une solution politique au conflit du Sahara occidental

PHOTO/TWITTER/MAROC DIPLOMATIE/@MarocDiplomatie - Les ministres des Affaires étrangères, Téte António et Nasser Bourita

Lors de la troisième session de la Commission mixte de coopération Maroc-Angola à Rabat, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont passé en revue l'état des relations bilatérales et exploré les moyens de renforcer la coopération dans divers domaines, tels que l'économie, l'agriculture, l'énergie, la culture et l'éducation.

À l'issue de la réunion, l'Angola a exprimé son soutien à une résolution politique basée sur un accord entre les parties au conflit du Sahara occidental, une question qui a un impact sur la stabilité et la sécurité de la région.

Dans une déclaration conjointe, les deux ministres ont réaffirmé leur intention de soutenir les efforts de l'ONU pour reprendre le dialogue politique visant à résoudre le conflit du Sahara occidental conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

La déclaration conjointe reflète également la convergence de vues entre l'Angola et le Maroc sur diverses questions régionales et internationales d'intérêt commun, telles que la paix et la sécurité en Afrique, la lutte contre le terrorisme, le changement climatique et le développement durable.

Les deux ministres ont convenu de renforcer leur coopération bilatérale dans divers secteurs, tels que le commerce, l'investissement, l'agriculture, l'énergie, l'exploitation minière, le tourisme, la culture et l'éducation. Ils ont également exprimé leur volonté de coordonner leurs positions au sein de l'Union africaine et d'autres enceintes multilatérales afin de défendre les intérêts du continent et de promouvoir son unité et sa prospérité.

Les accords signés lors de cette réunion comprennent un accord de coopération dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, un accord de coopération dans le domaine du tourisme, un protocole de coopération entre le ministère marocain de la justice et le ministère angolais de la Justice et des Droits de l'homme, un mémorandum d'entente sur la coopération dans le domaine des mines et des hydrocarbures, ainsi qu'un mémorandum d'entente entre l'Académie marocaine d'études diplomatiques et l'Institut angolais des relations internationales.

PHOTO/TWITTER/MAROC DIPLOMATIE/@MarocDiplomatie - Les ministres des Affaires étrangères, Téte António et Nasser Bourita

Les deux ministres ont souligné l'importance de la coopération non seulement pour un meilleur développement des relations bilatérales entre les pays, mais aussi pour une plus grande stabilité régionale. Le ministre marocain, Nasser Bourita, a déclaré que "compte tenu de leurs capacités, le Maroc et l'Angola peuvent être un grand moteur pour une action africaine commune, basée sur le pragmatisme et attentive aux intérêts du continent, loin des idéologies et des divisions". Le ministre angolais a également déclaré le même sentiment de coopération africaine, "Le potentiel de l'Afrique est énorme. Nous voulons profiter et apprendre de l'expérience et de la capacité de développement du Maroc".

L'Angola a maintenu des liens avec le Front Polisario sur la question du Sahara occidental, en particulier sous l'administration de l'ancien président Dos Santos. L'incertitude persiste quant à savoir si l'Angola changera sa position sur le conflit du Sahara occidental et rejoindra le nombre croissant de nations africaines qui défendent l'intégrité territoriale du Maroc et reconnaissent sa souveraineté sur le territoire contesté. Les provinces du sud du Maroc, comprenant les régions de Dakhla et de Laayoune, abritent plus de 20 représentations diplomatiques de pays africains et arabes qui ont manifesté leur soutien à la position du Maroc sur le Sahara occidental et ont ouvert des consulats généraux ou honoraires dans ces régions, ainsi que le soutien de pays arabes tels que la Jordanie et les Émirats, et de pays européens tels que l'Espagne et l'Allemagne.