Les efforts diplomatiques visent à trouver des solutions inclusives pour mettre en place une initiative de paix commune, mais la participation de la Chine reste incertaine

L'Arabie saoudite accueillera un sommet de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine

PHOTO/BANDAR ALGALOUD/Courtesy of the Royal Court of Saudi Arabia - Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed bin Salman

Selon des sources diplomatiques occidentales, l'Arabie saoudite se prépare à accueillir un sommet de paix visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Une trentaine de pays, dont l'Inde, le Brésil et plusieurs pays de l'Union africaine, devraient participer à ce sommet. On ignore toutefois si la Chine y participera. La Russie, qui s'est montrée particulièrement intéressée par les initiatives de paix chinoises et africaines présentées précédemment, ne sera pas présente. 

L'Arabie saoudite a l'intention de rassembler plusieurs initiatives de paix, dont celles de la Chine et de l'Afrique, en une seule proposition portant les signatures conjointes des nations participantes, ce qui lui conférerait une crédibilité internationale. L'absence de participation de la Chine constituerait un revers majeur pour Riyad, compte tenu des liens étroits qui unissent les deux pays. Si la Chine devait participer, ce serait un gain important, qui donnerait un coup de fouet à l'initiative conjointe. 

PHOTO/ARCHIVE - Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine

Récemment, le représentant spécial de la Chine pour les affaires eurasiennes, Li Hui, a entamé une tournée européenne pour discuter de l'initiative de paix chinoise visant à résoudre la crise ukrainienne avec plusieurs pays, dont l'Ukraine, la Pologne, la France, l'Allemagne, la Belgique et la Russie.

Comme l'a rapporté le média Al-Arab, Le sommet devrait se tenir à Djeddah les 5 et 6 août, et des efforts sont déployés pour assurer une large participation de pays tels que la Grande-Bretagne, l'Afrique du Sud, les membres de l'Union européenne, l'Égypte, l'Indonésie, le Mexique, le Chili, la Zambie, ainsi que l'Inde et le Brésil. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, devrait également être présent. 

PHOTO/ARCHIVE - Tous les États membres de l'UE devraient y participer

Les premières discussions du sommet devraient porter sur le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine sur la base de la Charte des Nations unies. Cela impliquerait que la Russie accepte de retirer ses forces du territoire ukrainien, de régler le statut de la Crimée, de lever les sanctions contre la Russie, d'établir un fonds international pour reconstruire l'Ukraine, de mettre en œuvre un cessez-le-feu et d'entamer des négociations à deux niveaux entre la Russie et l'Ukraine et entre la Russie et l'OTAN pour répondre aux préoccupations stratégiques de la Russie en matière de sécurité. 

Le président russe Vladimir Poutine avait auparavant salué les initiatives chinoises et africaines en tant que base pour la paix en Ukraine, mais avait mis en garde contre la mise en œuvre de certaines mesures, telles que l'acceptation d'un cessez-le-feu en cas d'attaque. La Russie affirme qu'elle n'a jamais refusé de négocier avec l'Ukraine pour mettre fin au conflit et attribue l'échec des négociations précédentes à l'absence de réponse de Kiev aux documents et aux demandes de Moscou. 

PHOTO/ARCHIVE - Vladimir Poutine, Président russe

L'Arabie saoudite tire parti de ses relations étroites avec la Russie, la Chine et l'Ukraine pour renforcer l'effet de levier de l'initiative proposée et attirer l'attention de la Russie. Le sommet de Djeddah vise à répondre aux principales demandes des deux parties, à l'exclusion des négociations sur le terrain ou des demandes de la Russie d'inclure certaines régions ukrainiennes. 

La situation actuelle fait état de lourdes pertes pour les deux parties et, malgré les contre-attaques ukrainiennes, il n'y a pas eu de changement significatif dans l'équilibre des forces entre les belligérants. Les observateurs estiment que ce scénario peut faciliter la tenue du sommet, car il met en évidence l'urgence d'une résolution.