L'Arabie saoudite déclare qu'elle étudiera la possibilité de rejoindre les BRICS après avoir obtenu "les détails"
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan a déclaré aujourd'hui que l'Arabie saoudite envisagerait de rejoindre le groupe des économies émergentes BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) une fois qu'elle aurait obtenu des "détails" sur "la nature de l'adhésion" après que le bloc a admis six nouveaux pays jeudi.
"Nous attendons des détails du groupe sur l'invitation, la nature de l'adhésion et ses éléments. En fonction de cela et des mesures internes, nous prendrons la décision appropriée", a déclaré M. Bin Farhan, cité par la chaîne de télévision privée saoudienne Al Arabiya.
Le chef de la diplomatie saoudienne a toutefois exprimé son "appréciation" de l'admission de l'Arabie saoudite au sein du groupe, qui, selon lui, est due à la "grande position politique et économique" du royaume arabe et à son "poids mondial".
Il a également déclaré que son pays déployait de grands efforts diplomatiques pour "construire des partenariats économiques solides" afin de "soutenir le développement de l'Arabie saoudite et la coopération économique et au développement dans le monde", à un moment où le plus grand producteur de l'OPEP accélère ses projets visant à mettre fin à sa forte dépendance à l'égard des recettes pétrolières.
"Les BRICS sont une source importante et utile pour stimuler la coopération économique, en particulier entre les pays en développement et les pays du Sud, qui ont besoin de ce type de coopération à la lumière des polarisations actuelles", a déclaré M. Bin Farhan, dont le pays entretient de bonnes relations avec la Chine et la Russie, mais aussi avec les États-Unis.
Concernant le rôle du royaume dans le bloc, le Saoudien a déclaré que la participation de son pays "augmente la compétitivité" en raison de "la taille économique du royaume", ainsi que de sa position géographique et des ressources dont il dispose, notamment 17% des réserves prouvées de pétrole dans le monde.
À cet égard, il a indiqué qu'en octobre, les principales puissances économiques arabes et les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) tiendront un sommet, tandis qu'avant la fin de l'année, une réunion sera organisée pour forger des alliances économiques entre les pays arabes et africains.