L'armée israélienne attaque plusieurs postes du Hamas à Gaza en réponse aux troubles de la clôture frontalière
L'armée israélienne a attaqué plusieurs postes militaires du Hamas à Gaza dimanche en réponse aux bombes incendiaires et aux troubles à la clôture de la frontière, selon un communiqué militaire.
« Ce dimanche, des ballons incendiaires et explosifs ont été lancés depuis la bande de Gaza vers Israël. En outre, cet après-midi, des dizaines de manifestants ont provoqué des émeutes le long de la clôture de sécurité de la bande de Gaza », explique la note militaire. « En réponse, les chars des Forces de défense israéliennes ont récemment attaqué un certain nombre de postes d'observation militaires appartenant à l'organisation terroriste Hamas à Gaza », ajoute la lettre.
Le tir du char fait suite à un autre incident violent à Bethléem, lorsque les troupes israéliennes ont tiré sur un suspect qui tentait de lancer un cocktail Molotov près de la Tombe de Rachel dans le territoire palestinien occupé. C'est la sixième nuit consécutive d'affrontements armés à Gaza, après une semaine de bombardements qui ont brûlé des centaines d'hectares de territoire israélien.
Au cours du week-end, de jeunes Palestiniens, membres des « unités anti-émeutes de nuit », ont manifesté dans la zone frontalière, brûlant des pneus et jetant des explosifs et des cocktails Molotov sur la barrière frontalière. Les manifestants ont exigé qu'Israël lève le blocus sur la bande de Gaza, qui a été imposé lorsque le mouvement islamiste Hamas y a pris le pouvoir en 2007, que les conditions du cessez-le-feu négocié par l'Égypte et le Qatar soient remplies et que les projets humanitaires puissent se poursuivre dans l'enclave, dont l'économie s'est effondrée après 13 ans de siège.
En plus des bombardements de nuit, en réponse à la tension, Israël a interdit la pêche dans les eaux de la bande, fermé le poste frontière de Kerem Shalom, la seule entrée pour les produits commerciaux, et arrêté les livraisons de carburant, ce qui a conduit à l'annonce par la seule centrale électrique de l'enclave qu'elle cessera de fonctionner mardi et que la population subira à nouveau des coupures de courant pouvant aller jusqu'à 12 heures. Une délégation des services de renseignement égyptiens est arrivée à Gaza dimanche pour tenter de calmer la situation et aider à désamorcer la tension dans la région.