L'ASADEDH dénonce la décision du Front Polisario de suspendre ses contacts avec le gouvernement espagnol
L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH) a dénoncé la décision "irresponsable" du Front Polisario, annoncée samedi, de suspendre ses contacts avec le gouvernement espagnol après avoir reconnu le plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental comme la base "la plus sérieuse, réaliste et crédible" pour la résolution du différend.
Le Polisario affirme avoir pris cette décision pour que le gouvernement espagnol "cesse d'instrumentaliser la question sahraouie dans des opérations de contreparties et de compensations honteuses avec l'occupant", et son représentant en Espagne, Abdulah Arabi, a déclaré que la nouvelle position de l'Espagne complique le travail de l'envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura.
Mais l'ASADEDH soutient le contraire. L'association sahraouie, qui a demandé en mars à la Cour suprême de poursuivre le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, pour génocide, a critiqué la décision du groupe, tout en adressant ses félicitations au Président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour sa "décision courageuse et historique".
"Nous dénonçons la décision unilatérale et irresponsable de la direction du Polisario de rompre les relations avec l'État espagnol avec lequel nous avons des liens culturels et historiques, étant donné qu'il est l'ancienne puissance colonisatrice du Sahara.
Nous comprenons que cette décision unilatérale a pour seul but d'isoler davantage notre population déjà isolée dans les camps de Tindouf (Algérie).
En même temps, nous réitérons notre soutien à la décision courageuse du gouvernement espagnol de soutenir une solution sans gagnants et sans perdants.
Aussi et à travers ce communiqué nous reprochons aux parties qui ignorent notre réalité, qui font pression sur l'exécutif espagnol pour qu'il retire cette décision historique du Président du gouvernement Pedro Sanchez, qui va dans la bonne direction pour mettre fin aux difficultés d'une partie de notre population qui a déjà passé cinq décennies à vivre dans des conditions déplorables dans le désert algérien inhospitalier.
Par conséquent, nous appelons ces forces à reconsidérer et à soutenir cette décision pour le bien de tous les Sahraouis s'ils cherchent vraiment leur bien-être, ainsi que cette décision contribue à la stabilité de toute notre région troublée".