L'attentat contre le gouvernement yéménite fait au moins 26 morts et plus de 50 blessés
Après la confusion initiale d'hier, les chiffres de l'attaque d'hier contre le cabinet yéménite à l'aéroport international d'Aden sont maintenant connus. Actuellement, le nombre de décès est de 26, dont plusieurs membres de la Croix-Rouge. Le nombre de blessés est supérieur à cinquante, le nombre de morts pourrait même augmenter dans les prochains jours.
L'arrivée du nouveau gouvernement dans la capitale temporaire depuis Riyad a été un acte symbolique de certification de l'accord conclu entre le président yéménite Abd Rabbu Mansour al-Hadi, soutenu par l'Arabie saoudite, et le Conseil de transition du Sud (SCT), soutenu par les Émirats arabes unis. Les deux parties ont convenu d'un gouvernement de coalition avec lequel elles formeront un front uni contre les rebelles hutus, qui contrôlent toujours la capitale du pays, Sana'a, et qui sont principalement aidés par l'Iran.
L'attaque, qui aurait consisté en plusieurs obus de mortier et en la détonation d'explosifs à l'aéroport même, n'a encore été demandée par aucun groupe. Elle n'a pas non plus été revendiquée par les Hutus, qui nient tout lien avec l'attaque et accusent des groupes liés au SCT, qui fait maintenant partie du gouvernement.
Le nouveau cabinet n'était en fonction que depuis quelques jours, après avoir prêté serment lors d'une cérémonie à Riyad. La capitale saoudienne est devenue l'épicentre de la lutte contre les rebelles, car le pays est à la tête de la coalition internationale contre eux, malgré les différends internes concernant le soutien des Émirats au Conseil de transition du Sud.
Des condamnations de l'attaque sont venues du monde entier, en raison de la gravité des intentions qui se cachent derrière. Les Nations Unies, par l'intermédiaire du Secrétaire général, António Guterres, et de l'envoyé spécial pour le Yémen, Martin Griffiths, ont exprimé leur condamnation absolue de l'attentat et ont montré leur soutien au processus politique qui se développe entre les Yéménites et les Yéménites du Sud.
Les membres du gouvernement, qui étaient indemnes car ils n'étaient pas encore descendus de l'avion au moment de l'explosion, ont également fait part de leur répulsion pour l'attentat. Le porte-parole du gouvernement, Rajé Badi, a qualifié l'attaque d'"acte lâche et traître". Le président Mansour al-Hadi et le premier ministre Abdulmalek Main ont également réaffirmé leur engagement en faveur de "la restauration du pays" et de la victoire du "bien sur le mal".
Le conflit au Yémen est l'un de ceux qui ont le plus d'impact sur la population, avec environ 80% de la population en situation de crise humanitaire et ayant besoin d'une assistance, principalement alimentaire. Le pays est en proie à un conflit civil depuis 2014, lorsque les rebelles hutus ont organisé un coup d'État contre le président Al-Hadi et ont pris la capitale.