El Forúm Canario Saharaui recibe con enorme satisfacción la decisión de España sobre el Sáhara
Le Fórum Canario Saharaui a publié une déclaration dans laquelle ils montrent leur satisfaction pour le changement de la politique étrangère de l'Espagne envers le Sahara Occidental. Dans la note, l'association s'adresse également à ceux qui critiquent cette décision.
Que l'association que nous représentons, le Fórum Canario Saharaui a été créé à Las Palmas de Gran Canaria le 30 Juillet 2007, comme une organisation à but non lucratif. Depuis le premier jour de notre création, comme le reflètent nos statuts, notre principale préoccupation a été de promouvoir le rapprochement entre le peuple sahraoui et le Maroc, dans le but du retour de ses habitants au Sahara occidental sous administration marocaine depuis leur exil dans les camps de Tindouf, et la réunification conséquente des familles terriblement fracturées entre ces territoires et la diaspora. À l'époque, et pendant de nombreuses années, nous étions pratiquement la seule association des îles Canaries et d'Espagne à défendre cette position.
Que cette réunification ne pouvait se faire qu'à partir d'une position réaliste et faisable, qui n'était autre que la proposition d'une large autonomie faite par le Maroc en 2007. Il s'agit d'une proposition qui, une fois réalisée, ce sont les Sahraouis eux-mêmes, d'un commun accord avec le Maroc, qui lui donneraient un contenu, et qui entraînerait la fin de cet exil, dont seules leurs classes dirigeantes, à l'époque le Front Polisario, bénéficient par la gestion des seules ressources qui leur permettent de subsister, qui ne sont autres que l'aide humanitaire internationale. Pendant des années, nous avons subi d'énormes critiques, du harcèlement et même des menaces de la part du Polisario et des milieux connexes pour avoir défendu cette position. Surtout de la part d'une grande partie de la classe politique canarienne, avec laquelle nous partageons le territoire, et qui a tenté de saper notre honnêteté et notre crédibilité par des accusations calomnieuses de tous calibres. Tout cela pour défendre cette proposition d'autonomie.
Que finalement aujourd'hui, 18 mars 2022, 15 ans après notre naissance en tant qu'association, le gouvernement espagnol a reconnu cette proposition d'autonomie dans une lettre adressée au Roi Mohamed VI, où l'Espagne considère la proposition d'autonomie du Maroc pour le Sahara Occidental comme "la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend". Une proposition qui a été implicitement reconnue année après année dans les différentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, alors que ces mêmes mots sont depuis longtemps mentionnés avec l'ajout de "mutuellement acceptable entre les parties", au détriment de l'idée obsolète du référendum d'autodétermination.
Que, après tant d'années d'attente, nous accueillons avec une grande satisfaction cette position, qui est sans aucun doute d'une énorme importance pour la stabilité régionale dans divers domaines de coopération, tant entre les deux pays que sur le territoire du Sahara lui-même. C'est aussi une question de respect mutuel, de coopération, de transparence et d'accords à différents niveaux entre deux pays frères, ce qui conduira à leur prospérité à court terme. Et que ce soit aussi le point de départ pour que cette autonomie sur le Sahara se concrétise enfin, afin que ce différend puisse prendre fin après presque un demi-siècle de tragédie et de déchirement.
Enfin, nous invitons tous ceux qui critiquent aujourd'hui cette reconnaissance à faire preuve de clairvoyance au-delà des dogmes idéologiques. C'est une chose à laquelle nous nous attendions de la part de la gauche en tant qu'amis du Polisario, mais que, de la part de la droite, sans connaître les tenants et les aboutissants du conflit, ils prennent leur parti juste pour critiquer le gouvernement, ignorant son passé terroriste contre des citoyens espagnols, avec près de 300 victimes toujours en attente de justice, ou ses liens avec des régimes comme Cuba ou le Venezuela. Nous avons eu de nombreux différends avec les décisions de ce gouvernement, notamment en ce qui concerne la récente entrée illégale de Brahim Ghali en Espagne. Mais un gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, devait prendre cette mesure. Et c'est sans aucun doute la meilleure nouvelle concernant ce conflit depuis de nombreuses années.