Le Hamas lance des roquettes sur Israël après les affrontements d'Al-Aqsa
En plein mois de Ramadan et à la veille de la Pâque juive, de nouveaux affrontements ont éclaté sur le Mont du Temple entre Palestiniens et membres des forces de sécurité israéliennes.
Lors de ces violentes émeutes dans la vieille ville de Jérusalem, plus de 350 personnes ont été arrêtées pour s'être barricadées à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa à l'aide de bâtons, de pierres et d'engins explosifs. Selon un porte-parole de la police israélienne, parmi les personnes arrêtées se trouvaient des "personnes soupçonnées d'avoir profané la mosquée", rapporte i24 News.
Le mouvement islamiste Hamas a qualifié ces événements de "guerre de religion" et de "crime" et a réagi aux arrestations en tirant au moins 18 roquettes sur Israël. Le Hamas, le groupe qui dirige la bande de Gaza, a également appelé les Palestiniens à se rendre à Jérusalem et à affronter les forces de sécurité israéliennes.
En réponse aux tirs de roquettes en provenance de Gaza, Israël a pris pour cible deux bases du Hamas dans l'enclave palestinienne, utilisées pour la production et le stockage d'armes.
Le Jihad islamique palestinien a également condamné ce qui s'est passé sur le Mont du Temple, mettant en garde contre une "confrontation inévitable dans les jours à venir", selon le Jerusalem Post.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu'Israël était "déterminé" à maintenir la liberté de culte, le libre accès à toutes les religions et le statu quo sur le mont du Temple. M. Netanyahu a déclaré que les "extrémistes" qui s'étaient barricadés dans la zone empêchaient les autres musulmans de prier à Al-Aqsa, le troisième lieu saint de l'islam. "Les forces de sécurité ont dû intervenir pour rétablir l'ordre", a-t-il déclaré.
Des pays comme la Jordanie, la Turquie et l'Égypte ont condamné l'"assaut" des forces de sécurité israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa. Amman et Le Caire tiennent Israël pour responsable de cette "dangereuse escalade de la tension" et de ses conséquences, tandis qu'Ankara exhorte le gouvernement israélien à cesser "toutes les provocations".
Face à cette situation, la Jordanie a demandé à la Ligue arabe une réunion d'urgence pour discuter de ce qui s'est passé sur le Mont du Temple. "Cette agression israélienne est inacceptable", a souligné le ministère des affaires étrangères du Royaume.
La République islamique d'Iran a également saisi l'occasion de la reprise des affrontements israélo-palestiniens pour fustiger l'État hébreu. Téhéran a dénoncé "l'attaque brutale" et accusé Israël de "violer le caractère sacré" du site.