Un total de 795 911 Koweïtiens sont appelés à voter pour élire les 50 nouveaux députés parmi 305 candidats

Le Koweït organise des élections pour remplacer le parlement dissous par l'émir

REUTERS/STEPHANIE McGEHEE - Des députés et des ministres koweïtiens assistent à une session du Parlement koweïtien

Le Koweït organise ce jeudi des élections législatives pour élire les 50 membres de l'Assemblée nationale ou Parlement de ce pays du Golfe, qui remplaceront les représentants de la chambre qui a été dissoute par l'émir en juin en raison de désaccords persistants entre les députés et le gouvernement. 

Selon l'agence de presse officielle koweïtienne, KUNA, un total de 795 911 Koweïtiens ont été appelés à voter pour élire les nouveaux députés parmi 305 candidats, dont une vingtaine de femmes. 

Le scrutin, qui a débuté à 8h00 heure locale (5h00 GMT) et durera 12 heures, fait suite à une campagne électorale marquée par des promesses de réformes politiques et économiques dans ce petit pays riche en pétrole, le seul parmi les monarchies du Golfe à disposer d'un parlement qui exerce un contrôle sur le gouvernement. 

La Chambre précédente a été dissoute le 15 juin par décret de l'émir, Nawaf al-Ahmed al-Sabah, dans un contexte de paralysie politique causée par des désaccords et des accusations mutuelles entre les députés et les membres du gouvernement, à cause desquels le précédent exécutif a démissionné en bloc en mai. 

Les divergences entre ces deux pouvoirs koweïtiens sont constantes au Koweït, même si elles ont été exacerbées ces deux dernières années par l'impact de COVID-19 sur l'économie du pays. 

Ces deux années ont été caractérisées par une tension politique permanente suite aux accusations de corruption et d'inefficacité portées par les législateurs à l'encontre des ministres, qui ont accusé les députés d'"abuser des outils qui leur permettent d'interroger" les membres du gouvernement. 

Le 1er août, le Koweït a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement, le cinquième sous la direction de Nawaf al-Ahmed al-Sabah, qui est entré en fonction fin septembre 2020. 

En vertu de la constitution koweïtienne, l'émir a le pouvoir de dissoudre le parlement ou le gouvernement si l'une des deux branches lui notifie officiellement son incapacité à coopérer avec l'autre. 

Le Koweït ne compte aucun parti politique, mais il est le seul pays arabe du Golfe à posséder un parlement démocratiquement élu, qui a traditionnellement exercé un rôle de contrôle sur l'exécutif.