Casablanca, Kenitra, Sidi Yahya Zaer, Inezgane-Ait Melloul et Chichaua ont été témoins de l'opération orchestrée par les forces de sécurité du Royaume

Marruecos detiene a cinco seguidores de Daesh en varias ciudades del centro y sur del país

AFP/FADEL SENNA - Un membre de la garde des forces spéciales marocaines se tient devant le bâtiment du Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ).

Les autorités marocaines ne cessent pas leurs efforts pour démanteler les cellules et arrêter tous les adeptes de Daesh dans leur pays. À cette occasion, jusqu'à cinq villes ont vu des hommes âgés de 20 à 45 ans être arrêtés pour leurs liens présumés avec l'organisation terroriste. Cette opération intervient précisément au moment où Rabat reçoit les éloges de l'OTAN, tandis que l'Allemagne se rapproche du royaume alaouite pour unir ses forces dans la lutte contre la menace terroriste.
 
Les villes de Casablanca, Kenitra, Sidi Yahya Zaer, Inezgane-Ait Melloul et Chichaua sont celles qui ont hébergé cinq sympathisants présumés de Daesh. Selon le communiqué publié par le Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), ils avaient tous prêté "allégeance" à l'organisation et étaient en train de préparer une attaque contre les services de base et les forces de sécurité. L'opération a permis de saisir des armes et des munitions, et certaines des personnes arrêtées étaient même en train de s'entraîner à la fabrication d'explosifs.

Le Maroc, grâce à des opérations comme celle-ci, se positionne depuis des années comme l'un des principaux pays du monde en matière de lutte contre le terrorisme. Des pays comme l'Allemagne n'ont pas hésité à se rapprocher de Rabat pour conclure des accords basés essentiellement sur l'échange de bonnes pratiques et de mécanismes de ciblage et d'identification précoce des extrémistes. Le communiqué officiel de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) a également indiqué que la détection des voies de recrutement et le mouvement des combattants dans leurs rangs font partie des tâches sur lesquelles il faudra travailler dans le cadre de cette initiative de coopération.
 
Dans ce contexte, Javier Colomina Piriz, Secrétaire général adjoint de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a souligné "l'énorme responsabilité" que le Maroc veut assumer en matière de terrorisme. Il l'a fait lors de sa visite au Maroc, au cours de laquelle il a également tenu à exprimer l'importance du pays présidé par Aziz Ajanuch, affirmant qu'il s'agit d'un "acteur indispensable" et d'un "partenaire très important" pour l'OTAN. Il a ajouté que l'intention est d'intensifier le dialogue avec le Maroc et de le rendre "plus régulier et plus substantiel".

Les chiffres sont clairs : le Maroc a resserré son étau sur tout soupçon d'activité terroriste et l'a fait de manière exceptionnellement efficace. Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2 000 cellules terroristes et arrêté plus de 3 500 personnes dans des affaires liées au terrorisme. Rabat a mené une politique de détection qui se traduit par le démantèlement de nombreuses cellules, comme celle démantelée en coordination avec les autorités espagnoles qui a donné lieu à 11 arrestations dans les villes de Melilla et Nador.