Le président alaouite Aziz Akhannouch poursuivra son engagement en faveur d'un programme de généralisation de la protection sociale lors de la réunion du Conseil de gouvernement de mercredi

Marruecos continúa avanzando en la senda de la protección social

PHOTO/ARCHIVO - Nadia Fettah Alaoui, ministre marocain de l'économie et des finances dans le gouvernement d'Aziz Ajanuch, première femme à occuper ce poste dans l'histoire du Maroc.

Le chef du gouvernement marocain a publié un communiqué annonçant les objectifs de la réunion du Conseil de gouvernement de mercredi. Afin de poursuivre la mise en œuvre de la législation sociale, quatre décrets relatifs au projet de protection sociale devraient être ratifiés lors de la session présidée par le président, Aziz Akhannouch. 

Comme le rapporte le média arabe Al-ain News, la réunion débutera par une présentation du ministre délégué au ministère de l'économie et des finances chargé du budget, qui fera le point sur la réforme de la généralisation de la protection sociale. Le Conseil examinera ensuite six projets de décrets pour la mise en œuvre du programme social, dont le premier portant sur l'application des lois sur le système d'assurance maladie obligatoire et sur la création d'un régime de retraite pour les indépendants, les entrepreneurs et les non-salariés du secteur privé. 
 

A ce décret - et en relation avec les dispositions réglementaires qu'il contient - s'ajouteront quatre autres décrets, relatifs aux annexes adoptées pour l'application de ces lois, à l'article 73 relatif aux taux d'imposition du code général des impôts marocain, et aux personnes soumises au régime de la cotisation professionnelle unifiée, entre autres.  Enfin, le conseil des gouverneurs devrait envisager la création d'un comité ministériel chargé de diriger et d'organiser la réforme sociale.

Le chef du gouvernement marocain poursuit ainsi la stratégie de généralisation de la protection sociale annoncée par le roi Mohammed VI en avril dernier, qui vise à faire face aux séquelles de la crise du Covid-19 et à la sécheresse de 2020. Le programme, qui durera cinq ans, mobilisera un total de quelque 245 milliards de dirhams marocains (environ 23 milliards d'euros), selon la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fattah Al-Alawi, et se concentrera sur plusieurs axes. 

Parmi les points centraux de l'initiative figure la généralisation de l'assurance maladie obligatoire, qui devrait inclure quelque 22 millions de bénéficiaires supplémentaires, tels que les indépendants, les groupes nécessiteux et les travailleurs non-salariés. Il étendra également l'octroi d'allocations économiques et de subventions aux familles, élargira la base des personnes inscrites au système de retraite - d'ici 2025 - et mettra en œuvre, pour la première fois, une indemnisation du chômage. 

Toutes ces propositions de protection sociale sont élaborées dans le cadre du Nouveau modèle de développement, grâce auquel Rabat vise à stimuler la croissance économique et à réduire les inégalités sociales, et qui a valu au pays la reconnaissance et le soutien de la Banque mondiale.

La volonté du nouveau gouvernement 

Lors de son arrivée au pouvoir en octobre dernier, lors de la présentation du nouveau programme gouvernemental, le président marocain Aziz Akhannouch a reconnu que la crise provoquée par Covid-19 avait "mis à nu l'ampleur de l'économie informelle, les carences des secteurs sociaux et la faiblesse des systèmes de sécurité sociale". Pour cette raison, l'une des principales promesses faites par le leader maghrébin dans son discours était la création de près d'un million de nouveaux emplois, ainsi que la garantie de la protection sociale, pour laquelle l'augmentation des dépenses publiques serait une "mesure cruciale pour réactiver l'économie", selon la ministre Fattah Al-Alawi lors d'une conférence de presse.

En revanche, l'un des principaux défis auxquels ils sont confrontés est l'adhésion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la Caisse marocaine d'assurance maladie, qui - selon les instructions du roi Mohammed VI - garantirait la généralisation des services et des prestations sociales. Pour sa part, le président Akhannouch s'est engagé à mettre en place un registre pour soutenir les programmes d'assistance sociale et déterminer précisément les personnes qui ont le plus besoin d'aide.