Marruecos recomienda restringir el riego y garantizar el agua a zonas rurales
Le gouvernement marocain a exhorté les gouverneurs de ses régions à activer les commissions de gestion rationnelle de l'eau afin de mettre en œuvre des mesures d'économie d'eau telles que l'interdiction d'irriguer les espaces verts et les rues avec de l'eau "conventionnelle" - potable, provenant des rivières ou du sous-sol - et la distribution d'eau potable par camions-citernes aux populations rurales touchées par la sécheresse.
Dans une circulaire adressée aux différents responsables régionaux, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, les a exhortés à activer les commissions provinciales prévues par la loi marocaine sur l'eau en cas de pénurie d'eau, compte tenu de la sécheresse dont souffre le pays et que les experts décrivent comme la pire de ces trente dernières années.
L'objectif de ces commissions est d'assurer la coordination et la mise en œuvre des actions nécessaires à la gestion rationnelle des ressources en eau, selon la circulaire, qui recommande quelques mesures complémentaires.
Parmi les mesures qui peuvent être appliquées figure l'interdiction d'irriguer les espaces verts avec de l'eau potable, des eaux de surface ou des eaux souterraines, ainsi que le nettoyage des routes et des espaces publics avec ce type d'eau.
De même, "l'application de restrictions sur les débits d'eau distribués aux utilisateurs" et l'interdiction du prélèvement illégal d'eau dans les puits ou d'autres sources telles que les canaux d'irrigation.
Une autre mesure est la distribution d'eau potable par camions-citernes à la population rurale touchée, ainsi que la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation pour rationaliser l'utilisation de l'eau et la multiplication des efforts pour réduire les pertes dans les conduites d'eau.
Cette année, le Maroc fait face à l'une des pires périodes de sécheresse de ces dernières décennies, ce qui a compromis la saison agricole et entraînera la perte probable des récoltes de céréales, ce qui conduira le pays à augmenter ses importations de ce produit.
Le pays va allouer 10 milliards de dirhams (environ 1 milliard d'euros) à la lutte contre la sécheresse, avec un plan visant à aider les agriculteurs et à financer l'approvisionnement national en blé et en aliments pour le bétail.