El MSP desmiente las “fake news” de la agencia de prensa argelina
Le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) s'est prononcé contre ce qu'il considère comme des "fake news" lancées par l'agence de presse officielle algérienne qui affecte l'organisation elle-même, qui a également souligné que tout cela montre "l'état de malaise" que vit la direction du Front Polisario.
Dans une déclaration officielle, le MSP a proposé de discuter avec les autorités algériennes pour présenter son projet pour le Sahara occidental.
La déclaration officielle du MSP est reproduite ci-dessous :
L'agence de presse officielle algérienne (APS) a publié, dimanche 12 juin, une dépêche dans laquelle elle reproduit des passages d'un prétendu rapport des services de renseignement espagnols (CNI) paru sur le portail "El Publico" et qui contient des calomnies peu crédibles contre le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) nouvellement fondé.
L'APS, connue pour sa "prudence exquise" et sa "lenteur calculée" en tant que porte-parole officiel du gouvernement, s'est cette fois-ci empressée de cautionner des "spéculations" à l'authenticité douteuse attribuées, de surcroît, à un service de renseignement occidental qui, jusqu'à hier, n'était pas un saint de dévotion pour les autorités algériennes.
Il est clair que ce dérapage de l'agence APS reflète l'état d'alarme et d'inquiétude de la direction du Polisario, et probablement des autorités algériennes, face à la montée du MSP, une force politique sahraouie émergente qui, grâce à son discours modéré et réaliste, a réussi en peu de temps à s'imposer dans l'opinion sahraouie et internationale et à devenir un interlocuteur potentiel dans les pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU. L'Algérie s'inquiète, à juste titre, d'avoir misé pendant cinq décennies sur un "cheval perdu", hypothéquant ses intérêts pour une organisation totalitaire à la dérive et en plein déclin.
C'est la première fois que l'agence de presse officielle algérienne fait référence au MSP, et elle est entrée dans le débat interne sahraoui en établissant une position qui est loin d'être impartiale de la part du gouvernement algérien. Cependant, elle a omis de mentionner la lettre que la direction du nouveau mouvement a envoyée le 13 mai 2020, soit un mois à peine après sa formation, au ministre algérien des affaires étrangères. Les dirigeants du nouveau mouvement ont accompli le devoir et la courtoisie d'informer le gouvernement, qui prétend être engagé dans l'autodétermination du peuple sahraoui, en expliquant les raisons pour lesquelles des centaines de cadres civils et militaires, militants jusqu'alors au sein du Polisario, ont décidé de créer une nouvelle force politique après avoir épuisé toutes les voies pour promouvoir les changements requis de l'intérieur.
Dans la lettre, les objectifs du mouvement ont été soulignés comme la promotion de la culture du multipartisme et des libertés démocratiques au sein de la société sahraouie, ainsi que la contribution à la solution pacifique du problème du Sahara occidental.
Par cette initiative, le MSP a voulu invoquer l'expérience démocratique de l'Algérie et son succès à se débarrasser du système du parti unique dans l'espoir qu'elle serve d'exemple à la direction du vieux mouvement basé à Tindouf pour corriger son modèle totalitaire et apprendre à coexister avec d'autres opinions et courants politiques. Car le sort du peuple sahraoui, après l'aventure de cinquante ans, ne peut continuer à dépendre du sort d'une formation politique dont le bilan comporte plus d'erreurs que de réussites et moins de lumière que d'ombre.
L'Etat algérien doit accepter, pour le bien des sahraouis et pour ses propres intérêts, que le Polisario n'est plus le représentant "unique et légitime" du peuple sahraoui, peut-être ne l'a-t-il jamais été car une telle excellence est une chimère même dans les démocraties les plus parfaites et parce que, de plus, ses excès injustifiables à Tindouf lui ont fait perdre crédibilité et confiance auprès de la population sahraouie. Il est donc temps de persuader les dirigeants du Polisario de faire table rase d'un passé chargé de crimes et d'adhérer aux valeurs de liberté, de tolérance et de démocratie s'ils veulent faire partie, et non entraver, la solution pacifique réclamée par la communauté internationale.
Contrairement aux "fake news" propagées par certains médias espagnols et journalistes sympathisants du Polisario, le MSP nie catégoriquement être un "front" pour une quelconque agence de renseignement, ni pour un quelconque gouvernement.
Convaincue de l'importance de l'Algérie et de son influence dans le contexte régional, la Direction politique du MSP réitère une fois de plus sa volonté d'ouvrir des canaux de dialogue avec les autorités de ce pays frère pour présenter, sans intermédiaires, son projet politique qui consiste à promouvoir une solution de compromis et que les sahraouis cessent d'être la "pomme de discorde" entre l'Algérie et le Maroc. De même, définir les points de convergence à partir de sa condition indiscutable de partie intéressée et coresponsable, avec le Maroc, la Mauritanie et l'ancienne métropole, l'Espagne, en vue de la solution pacifique du problème du Sahara occidental et de la restauration de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans notre Maghreb arabe.
Comité de presse.