Ce traité de coopération mutuelle dans la lutte contre les activités illégales a été conclu il y a trois ans, coïncidant avec la visite au royaume alaouite du monarque espagnol, Felipe VI

El nuevo acuerdo de seguridad entre España y Marruecos se basa en el firmado en 2019

AFP/ BLASCO DE AVELLANEDA - Des policiers guident un détenu hors du poste de police lors d'une opération anti-jihadiste dans l'enclave espagnole de Melilla, le 6 septembre 2017.

Le Maroc et l'Espagne prévoient d'activer un nouvel accord sur la sécurité et la lutte contre la criminalité entre les deux zones. Son entrée en vigueur est prévue pour le 30 avril. Mais s'il semble que le traité ait été créé après la visite de Pedro Sánchez dans la nation nord-africaine le 7 avril, le contenu du document a déjà été signé il y a plusieurs années.

L'alliance a été conçue il y a trois ans. Sa constitution a coïncidé avec la visite du monarque espagnol, Felipe VI, qui s'est rendu dans le Royaume en 2019. Pendant son séjour, il a notamment rencontré le roi alaouite Mohammed VI. Lors de cet événement, un défilé de ministres des deux pays a eu lieu, où le ministre espagnol de l'Intérieur et son homologue marocain se sont mis d'accord sur ce traité. À l'époque, Fernando Grande-Marlaska et Abdelouafi Laftit ont élaboré cet accord, qui devait bénéficier aux deux parties dans ce domaine.

Il s'agit d'un document composé de cinq pages et de 15 articles, qui promet de lutter contre le crime organisé. Grâce à la signature de cet accord, le Maroc et l'Espagne aborderont des problèmes tels que le terrorisme et les crimes contre l'environnement. Ceux-ci, si nécessaire, peuvent nécessiter un financement à verser conjointement par les deux pays. Ils coopéreront également sur toute autre activité criminelle nécessitant une collaboration mutuelle, comme la lutte contre le trafic de drogue.

"L'Espagne et le Maroc s'informeront mutuellement des enquêtes en cours sur les différentes formes de criminalité organisée, y compris le terrorisme, ses relations, sa structure, son fonctionnement et ses méthodes", confirme le BOE, le journal officiel de l'État espagnol.

Pour le mettre en place, une commission mixte sera créée pour assurer la bonne organisation de cet accord. Elle sera composée de trois experts en la matière de chaque pays et tiendra une réunion annuelle pour examiner la coopération. Elle tiendra également une session extraordinaire à la demande de l'un des chefs d'État. En outre, le document est indéfini et restera en vigueur tant que l'un des pays ne renoncera pas à son maintien par la voie diplomatique. Si tel est le cas, il cessera de produire ses effets six mois plus tard.

La signature de ce document est fondée sur le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération de 1991. Il s'agit d'un document signé après la visite du roi émérite espagnol dans le pays alaouite en 1989. Son séjour a montré la volonté des deux parties de maintenir de bonnes relations. Ce traité reposait principalement sur le respect de la légalité internationale, l'égalité souveraine entre les deux nations, un engagement de non-intervention dans les affaires intérieures de chaque région, ainsi qu'un pacte de non-agression et la condition que, si une situation convenable se présentait, elle serait réglée par des moyens de conversation pacifiques. Il a également été convenu de respecter les droits de l'homme et de lutter contre l'injustice, ainsi que de coopérer à la transmission de la culture des deux parties. 

Cependant, ce traité est resté au point mort après que Brahim Ghali, le secrétaire général du Front Polisario, ait été reçu en Espagne. Mais aujourd'hui, avec l'établissement de nouvelles relations, les deux gouvernements ont déclaré que le document devait être mis à jour. "Des discussions seront entamées sur la mise à jour du traité, sur la base des principes, paramètres et priorités qui devraient guider leurs relations bilatérales dans les années à venir", ont confirmé les deux pays dans une déclaration commune.

Une réunion devrait se tenir début mai à Rabat en présence des secrétaires d'État à l'Intérieur, aux Affaires étrangères et à la Migration des deux parties pour entamer la modernisation de l'accord.

À l'occasion de la reprise des nouvelles relations diplomatiques entre le Maroc et l'Espagne, différents types de méthodes de coopération sont activés, signe de la bonne entente entre les deux pays. Cela est dû à la décision du gouvernement espagnol de soutenir la cause marocaine de la souveraineté du Sahara occidental et à la visite de Pedro Sánchez dans le Royaume. Suite à cet événement, les deux pays sont désormais en pleine coopération.