Le partenariat militaire américano-marocain se renforce
La coopération militaire entre les États-Unis et le Maroc continue de se renforcer à un moment où le royaume alaouite modernise ses forces armées à pas de géant dans le but de s'imposer comme la première puissance régionale en Afrique du Nord.
Le dernier exemple de la bonne et importante harmonie entre Washington et Rabat a été la récente visite du général américain et commandant de la US Army Task Force South Africa, Todd Wasmund, qui aurait achevé un voyage de deux jours au Maroc pour renforcer davantage la coopération en matière de sécurité et de défense.
Lors de ce voyage, le premier de Wasmund sur le continent africain depuis sa nomination, le commandant a rencontré à Rabat l'inspecteur général des Forces armées royales et commandant de la zone sud, le général El Farouk Belkheir, lors d'une réunion au cours de laquelle ils ont discuté de l'importance pour eux de continuer à coopérer sur les questions de sécurité. À cet égard, M. Wasmund a souligné que la sécurité américaine et européenne "est profondément liée à la sécurité de l'Afrique".
Pour cette raison, il a souligné que "l'armée américaine est toujours engagée envers ses partenaires africains et continuera à coordonner les domaines de la formation et de la coopération en matière de sécurité sur le continent".
Les manœuvres menées par les États-Unis et le Maroc dans le cadre d'exercices tels que le "Lion africain" sont un autre signe de l'intérêt que les deux pays portent à l'enracinement d'une coopération de plus en plus importante, d'autant plus après les multiples défis régionaux et internationaux qui se sont multipliés à la suite de l'invasion russe en Ukraine.
De plus, la rivalité actuelle et le refroidissement qui caractérisent les relations entre le Maroc et l'Algérie ont démontré l'importance de continuer à investir dans une course aux armements qui, pour le moment, se veut dissuasive. Au niveau international, et coïncidant maintenant avec le conflit russo-ukrainien, alors que la Russie continue de renforcer ses liens avec l'Algérie, les États-Unis continuent de s'appuyer sur leur partenariat solide avec le Maroc, facilitant l'acquisition de nouveaux équipements plus performants et plus modernes tels que le chasseur F-16C/D Block 52+.
De même, le Maroc a augmenté ses dépenses de défense, ce qui en fait le troisième plus grand acheteur d'armes du continent, et profite de sa désignation privilégiée en tant que "grand allié extra-OTAN". Cette désignation, accordée par les États-Unis, souligne la collaboration entre Washington et son groupe d'alliés par le biais d'avantages militaires et financiers.
D'autre part, Israël joue également un rôle clé dans cette situation. Dans une déclaration publiée par Defense News, le général retraité de l'armée américaine Steven Blum a indiqué que le partenariat actuel entre le Maroc et Israël, soutenu par les États-Unis, est essentiel pour "atténuer" les problèmes de sécurité en Afrique, notamment la lutte contre les groupes terroristes dans certaines régions du Sahel.
Dans ce contexte, le Maroc et Israël ont conclu en février un accord de défense de 500 millions de dollars qui vise à approfondir leur étroite coopération militaire. En plus de ce nouvel accord, les deux pays ont conclu un nouvel accord en 2021 pour produire des drones kamikazes, les Hermes 900 de la société israélienne Elbit System.
L'Hermès 900 aurait été utilisé pour la collecte de renseignements et la guerre électronique dans des conflits tels que ceux qui sont actuellement menés contre le Front Polisario, qui est accusé d'avoir commis plusieurs crimes de guerre selon divers mouvements de défense des droits de l'homme.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.