El Polisario anuncia el lanzamiento de 4 misiles contra la zona de Guerguerat
Le Front Polisario a affirmé aujourd'hui avoir attaqué avec des missiles le col de Guerguerat, une zone frontalière du Sahara occidental qui sépare la Mauritanie des territoires que l'armée marocaine occupe depuis 1975 dans l'ancienne colonie espagnole.
Dans une brève déclaration, diffusée par l'agence officielle SPA, elle a ajouté que "l'armée sahraouie a lancé quatre missiles sur le passage illégal de Guerguerat et ses environs. Deux d'entre elles ont touché la région de Lawenia, tandis que les autres ont touché la partie nord de la brèche illégale".
"L'offensive de l'armée sahraouie, à la frontière sud du Sahara occidental avec la Mauritanie, intervient au lendemain des offensives et des opérations de harcèlement menées par les combattants sahraouis dans le sud du Maroc", a-t-il ajouté.
Ces informations n'ont pas été confirmées ou démenties par le Maroc, et n'ont pas pu être vérifiées par des sources indépendantes.
La situation dans l'ancienne colonie espagnole est caractérisée par une forte tension militaire depuis le 13 octobre dernier, lorsque les forces armées marocaines sont entrées dans le point de passage de Guerguerat susmentionné pour expulser un groupe important de Sahraouis qui avaient campé sur la piste afin d'interrompre un transit de marchandises dans la zone que le Polisario dénonce comme illégale.
A peine 24 heures après l'offensive, le secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), reconnu par des dizaines de pays, Brahim Ghali, a déclaré qu'il s'agissait d'une violation du cessez-le-feu et a considéré que la trêve signée en 1991 avait été rompue.
Un jour plus tard, il a annoncé le début d'actions militaires le long du mur érigé par le Maroc au milieu du désert, qui selon les Sahraouis se répètent quotidiennement depuis lors et que Rabat ne commente même pas.
Jeudi dernier, la RASD a déjà annoncé que l'armée sahraouie se préparait à "étendre la portée de ses opérations militaires, du sud du Maroc au sud du Sahara occidental, pour couvrir tous les secteurs et défenses ennemis".
À la tension militaire s'est ajoutée la tension politique ces dernières semaines, suite à la décision de l'ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur l'ancienne colonie espagnole en échange de l'établissement de relations entre Rabat et Israël.