Le Forum du Néguev se concentrera sur six domaines de travail lors de sa réunion à Bahreïn : la sécurité alimentaire et de l'eau, l'énergie, la santé, l'éducation et la tolérance, le tourisme et la sécurité régionale

La Cumbre del Néguev se asienta como foro permanente

JACQUELYN MARTIN/POOL/AP PHOTO - Débat à l'ouverture du sommet du Néguev

Bahreïn accueille une réunion des représentants des ministères des Affaires étrangères des pays qui ont participé au sommet du Néguev, une rencontre historique qui, en mars, a réuni pour la première fois sur le sol israélien les ministres des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdullatif bin Rashid al-Zayani, d'Égypte, Sameh Shoukry, du Maroc, Nasser Bourita, des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed al-Nahyan, et d'Israël, Yair Lapid, pour discuter de questions aussi importantes que la protection contre le terrorisme et la sécurité régionale dans le sillage des fameux accords d'Abraham par lesquels plusieurs pays arabes ont établi des relations diplomatiques avec l'État israélien sous les auspices des États-Unis, ce qui, en 2020, a marqué une étape majeure vers la pacification de la région du Moyen-Orient. 

Yair Lapid était chargé d'organiser cette première réunion il y a trois mois, et le ministère des Affaires étrangères, qu'il représente, a déclaré officiellement que les États participant au sommet du Néguev ont décidé en mars qu'il deviendrait un forum permanent appelé Forum du Néguev. Le ministère israélien a indiqué sur le réseau social Twitter que cette entité sera "un processus continu basé sur six groupes de travail". Ces domaines sont la sécurité alimentaire et hydrique, l'énergie, la santé, l'éducation et la tolérance, le tourisme et la sécurité régionale.

L'objectif de la réunion de lundi sur le sol bahreïni est désormais de "déterminer le processus des groupes de travail" et de "servir de jalon avant la visite attendue du président américain au Moyen-Orient", comme l'a souligné le ministère israélien des Affaires étrangères. Des médias tels que l'agence de presse France Presse avaient précédemment confirmé que des responsables israéliens avaient indiqué que des diplomates des États-Unis, d'Israël et des quatre pays arabes mentionnés, dont le Maroc, se rencontreraient lundi à Bahreïn, avant la visite du président américain Joe Biden dans la région du Moyen-Orient. 

La première réunion du comité directeur du Forum du Néguev vise à formaliser les engagements pris lors de la rencontre sans précédent entre Israël et les partenaires régionaux en mars. Les initiatives régionales en matière de sécurité seront également abordées.

Israël, Bahreïn, les États-Unis, les Émirats arabes unis (EAU), l'Égypte et le Maroc participeront à cette réunion au niveau des directeurs généraux des ministères des Affaires étrangères respectifs en tant que point de rencontre permanent pour établir "une nouvelle architecture régionale", selon des sources diplomatiques israéliennes, comme le rapportent les médias israéliens Aurora. 

Ce sont les pays qui, en 2020, ont scellé les fameux Accords d'Abraham, en vertu desquels des pays arabes importants tels que les Émirats arabes unis et Bahreïn ont établi des relations avec Israël sous la médiation des États-Unis, en plus de l'Égypte, qui avait déjà établi des liens diplomatiques avec Israël en 1978. 

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken était également présent au sommet organisé sur le sol israélien en mars, montrant ainsi son soutien continu à la nouvelle harmonie diplomatique qui s'est ouverte entre Israël et une grande partie du monde arabe. 

Nasser Bourita est également présent à Bahreïn pour assister à cette réunion de haut niveau, comme le rapporte le média Rue20, après que le sommet du Néguev lui-même, en mars, ait envoyé des messages de soutien à la proposition du royaume alaouite d'une large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine comme une initiative crédible et réaliste pour résoudre le conflit sahraoui vieux de 40 ans. 

Un projet marocain qui a reçu un coup de pouce important après que l'administration américaine de Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara et a ouvert la porte à de nombreux autres pays pour soutenir la proposition du pays d'Afrique du Nord comme le moyen le plus sérieux et le plus réaliste de trouver une solution à la question du Sahara occidental.