C'est ce qu'a annoncé le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, qui réitère le soutien conditionnel du Maroc sur la souveraineté du Sahara occidental

Togo anuncia la apertura de un consulado en Dajla

PHOTO/MAROC DIPLOMATIE/TWITTER - Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec le ministre togolais Robert Dussey

Le Maroc et le Togo renforcent encore leurs relations diplomatiques. Profitant des récentes rencontres entre les autorités des deux pays, Lomé vient d'annoncer l'ouverture d'un nouveau consulat dans le pays alaouite. La nouvelle a été transmise par Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères. La nation ouest-africaine a l'intention d'installer le bâtiment dans la ville de Dakhla, dans le sud du Royaume, près du territoire du Sahara occidental.

Avec ce nouveau projet des deux nations, le Togo réaffirme une fois de plus son soutien au Maroc sur la question sahraouie. La nation a réitéré à de nombreuses occasions que le royaume alaouite a son plein soutien et croit que le plan du royaume est la seule solution pour imposer la paix au Sahara occidental. La proposition marocaine va dans le sens de l'idée avancée devant les Nations unies pour résoudre un problème qui traîne depuis des décennies.

"Le Togo ouvrira son consulat général à Dakhla dans les prochains jours. Nous réitérons notre soutien à l'unité et à l'intégrité du Royaume du Maroc", a confirmé Dussey sur son profil Twitter.

Le Togo rejoint ainsi une liste de pays qui ont soutenu l'initiative du Royaume ces dernières années. Il s'agit notamment de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne, de la Belgique, de plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud, ainsi que des États-Unis. Cette dernière nation a consolidé la vision du Maroc pour la région, et grâce à son soutien, la liste des pays qui reconnaissent le plan du Maroc s'allonge. Aujourd'hui, plus de 40 nations ont réitéré leur soutien au pays d'Afrique du Nord.

Les accords entre les deux pays ne s'arrêtent pas là, et afin d'approfondir leurs liens, d'autres accords ont également été signés qui reflètent la qualité de leur relation. Les deux pays ont également annoncé qu'un accord d'exemption de visa sera bientôt étendu aux Togolais détenteurs de passeports ordinaires. Cela permettra aux citoyens togolais de se rendre au Maroc sans avoir à demander un visa au préalable.

Suite à une rencontre entre le ministre togolais et son homologue marocain, Nasser Bourita, il a été convenu de la création d'une commission mixte maroco-togolaise. Il est prévu que cet événement ait lieu à Lomé cet automne. Il est également prévu d'organiser un forum économique réunissant des hommes d'affaires des deux pays, où l'on espère que des accords économiques favorables aux deux parties seront formalisés.

"Nous œuvrerons pour la réussite de cette rencontre bilatérale, qui reflète la volonté des deux chefs d'État et qui marquera un tournant dans nos relations, au service du développement de nos deux pays", a déclaré le ministre marocain.

Ces derniers jours, en marge de la première réunion ministérielle des États africains de l'Atlantique à Rabat, les deux ministres ont eu une série de rencontres. Ces événements ont réaffirmé la volonté des deux pays de coopérer dans des secteurs économiques clés. Lors d'une conférence de presse, les deux ministres ont affirmé la nécessité de renforcer le travail mutuel avec les pays d'Afrique australe. Ce plan sera basé sur l'échange d'expériences et de politiques qui permettront de développer des accords commerciaux entre les deux parties.

Ils ont également souligné l'importance d'augmenter le volume des échanges commerciaux par la promotion du dynamisme. Les deux parties ont affirmé que l'activité commerciale entre elles est inférieure aux attentes. Le Maroc a insisté sur le fait qu'il allait améliorer les importations de certains produits tels que les combustibles minéraux, le coton, les engrais, les produits alimentaires et les câbles électriques.

Le Maroc et le Togo ont toujours traité leurs relations par le biais du secteur des investissements. Il convient de noter que les deux parties ont réalisé des projets pionniers dans le secteur bancaire, tels que la création de filiales d'Attijariwafa, de Banque Populaire et de Bank of Africa. En conséquence, il y a eu un certain nombre d'échanges de connaissances entre les deux parties qui ont conduit au développement d'opportunités de commerce et d'investissement entre les deux pays.