L'Égypte annonce que le Hamas s'engage à respecter la proposition de cessez-le-feu du mois de mai
L'Égypte a annoncé que le groupe palestinien extrémiste Hamas s'engageait à respecter la proposition de cessez-le-feu pour la guerre de Gaza négociée en mai dernier, ainsi que les amendements qui ont été mis en œuvre par la suite.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a confirmé cette volonté lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui s'est rendu en Égypte pour poursuivre la recherche d'une solution urgente à la guerre de Gaza et aux tensions générées ces derniers mois au Moyen-Orient.
« Le Hamas nous assure de son engagement total à l'égard de la proposition de cessez-le-feu formulée le 27 mai et des amendements qui y ont été apportés le 2 juillet », a déclaré Badr Abdelatty, comme l'a rapporté le média Al Ain.
Parmi les points mis en avant dans la proposition de mai figurent ceux relatifs au point de passage de Netzarim - le corridor qui marque la division entre le nord et le sud de Gaza - et à la libération des otages et des prisonniers palestiniens.
Mais le ministre égyptien a également averti que la prolifération des attaques par les parties belligérantes pourrait continuer à compromettre la possibilité d'un accord global pour mettre fin à la guerre de Gaza. « Toute escalade, y compris les bombardements libanais, retarderait et créerait des obstacles à un accord de cessez-le-feu à Gaza », a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères.
Dans le cadre de cette escalade de la tension, Badr Abdelatty a fait explicitement référence aux attaques attribuées à Israël qui visaient initialement des « combattants » utilisés par des membres du Hezbollah, le groupe armé chiite basé sur le territoire libanais avec lequel Israël est engagé dans des affrontements féroces découlant du conflit de Gaza. Les attaques au Liban ont fait 12 morts et près de 3 000 blessés.
Le Hezbollah a assuré dans un communiqué que « l'ennemi perfide et criminel recevra sa juste punition pour cette agression ». Une escalade de menaces et d'annonces de vengeance qui ne contribue en rien à promouvoir la paix dans la région.
Le Hezbollah a tenu Israël pour entièrement responsable de l'attaque, que les observateurs ont décrite comme « la plus grande violation de la sécurité et du renseignement » à laquelle le groupe extrémiste ait été exposé. Tel-Aviv n'a pas confirmé sa responsabilité.
Le ministre égyptien des affaires étrangères a renouvelé le refus de son pays de toute modification des règles avant le 7 octobre « concernant la sécurité de la frontière avec Gaza et le fonctionnement du point de passage de Rafah du côté palestinien », comme l'ont rapporté les médias d'Al Ain.
De son côté, le secrétaire d'Etat américain a confirmé l'avancée des négociations et a déclaré que les Etats-Unis ont progressé sur l'accord de cessez-le-feu à Gaza depuis un mois et demi après une intense activité diplomatique impliquant le géant américain, le pays égyptien et le Qatar.
Antony Blinken a indiqué que 15 des 18 points de l'accord de cessez-le-feu proposé avaient fait l'objet d'un accord, mais que les questions restantes devaient être résolues. Il n'a pas précisé les points sur lesquels il y avait accord et ceux sur lesquels il n'y avait pas d'accord.
Alors que M. Blinken n'a pas mentionné les points de désaccord, une source américaine a déclaré à l'Agence France-Presse que les deux principaux points de désaccord restent l'axe Philadelphie à la frontière entre Gaza et l'Égypte, qu'Israël veut contrôler, et les détails liés à la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël à la suite de nouvelles exigences du Hamas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà souligné que la réalisation des objectifs de la guerre passe par le maintien du contrôle de l'axe Philadelphie, auquel s'opposent plusieurs parties, dont l'Égypte.
Benjamin Netanyahu a insisté sur la nécessité de maintenir les troupes israéliennes stationnées dans le corridor de Philadelphie, le long de la frontière de la bande de Gaza avec l'Égypte, car cette bande de terre de 14 kilomètres est essentielle pour permettre à Israël d'atteindre ses objectifs militaires. Il a fait valoir que, si les FDI se retiraient du corridor en vertu d'un accord, elles ne pourraient jamais y revenir, ce qui permettrait au Hamas de se réarmer et de perpétrer d'autres massacres similaires à ceux du 7 octobre, qui ont déclenché la réaction ferme d'Israël et la guerre actuelle à Gaza.
Recherche d'une sortie de crise
La recherche d'une solution à la forte escalade des tensions au Moyen-Orient depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée par l'intervention militaire d'Israël contre le groupe palestinien extrémiste Hamas, se poursuit. Cette opération militaire a été déployée après les attaques terroristes du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, qui ont fait environ 1 200 morts et quelque 250 personnes ont été enlevées.
En réponse à ces attaques, le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a ordonné une riposte énergique contre le Hamas et l'intervention de l'armée dans la bande de Gaza gouvernée par le Hamas. Une incursion militaire qui, ces derniers mois, a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.