Estados Unidos mantiene su apoyo a la propuesta marroquí sobre el Sáhara Occidental
Le Maroc continue de bénéficier d'un soutien important de la part des États-Unis pour sa formule de résolution du conflit du Sahara occidental, basée sur une large autonomie pour le territoire sous souveraineté marocaine.
C'est ce qui ressort de la visite à Rabat de Wendy Sherman, secrétaire d'État adjointe américaine, qui a déclaré que le plan du royaume alaouite pour la région sahraouie est "sérieux, crédible et réaliste".
Après avoir visité l'Espagne et rencontré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, Wendy Sherman a rencontré Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, et a une fois de plus précisé la position du géant américain de soutien à la proposition du Maroc pour le Sahara.
Le plan marocain bénéficie d'un important soutien international, comme celui des États-Unis, qui remonte à l'époque de l'administration de Donald Trump, qui a soutenu le Royaume fin 2020 à cet égard en échange de l'établissement de relations diplomatiques entre le pays nord-africain et Israël, dans le sillage des accords d'Abraham passés, par lesquels l'État israélien a établi des liens politiques avec des nations arabes comme les Émirats et Bahreïn, sous les auspices des États-Unis. Dans le même ordre d'idées, les Émirats arabes unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont également manifesté leur soutien au Maroc sur la question sahraouie.
Sherman a salué le rôle du Maroc "dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la région" et sa reconnaissance diplomatique d'Israël, qui s'inscrit dans le cadre de la normalisation des relations proposée par les États-Unis.
Le numéro deux du Secrétaire d'Etat américain a reconnu la formule du Maroc pour le Sahara comme un moyen "de satisfaire les aspirations des peuples de la région", selon une déclaration officielle du Département d'Etat. Wendy Sherman a également souligné de manière positive le travail de l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, comme les États-Unis l'ont fait ces derniers mois. De son côté, le plan du Maroc pour le Sahara occidental repose également sur un dialogue politique avec son rival sur cette question, le Front Polisario, qui est soutenu par l'Algérie, grand rival régional du royaume alaouite. Le Maroc défend ce dialogue dans le cadre des postulats de l'ONU.
De l'autre côté, le Front Polisario prône un référendum sur l'indépendance de la population sahraouie, une initiative qui ne bénéficie pas du même soutien international que le Maroc, qui est plus largement reconnu.
À la suite de la visite de Wendy Sherman, le ministre Nasser Bourita a indiqué que ces démarches politiques continueraient à démontrer que les États-Unis soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, comme l'a souligné l'agence de presse officielle marocaine MAP, un élément d'une importance capitale pour le royaume alaouite.
La visite de Sherman en Espagne avait également sa pertinence en raison de l'importance de la nation espagnole sur la question du Sahara. Le Maroc continue à manquer d'un plus grand soutien de la part de l'Espagne pour sa formule de résolution de la question sahraouie alors qu'il continue à reconstruire les relations diplomatiques entre les deux pays, qui ont été sévèrement tendues après que le leader du Front Polisario Brahim Ghali ait été reçu sur le sol espagnol en avril dernier pour être traité pour une maladie respiratoire dans un hôpital de Logroño.
Le Maroc a considéré qu'il n'avait pas été dûment informé par l'Espagne, un pays considéré comme un voisin et un allié, et de là sont nés d'autres épisodes qui ont rendu la situation tendue, comme l'entrée de milliers d'immigrants illégaux par la frontière de Ceuta ou le retrait de l'ambassadeur du Maroc en Espagne.
L'Espagne a montré des signes de rapprochement avec le Maroc, comme ceux exprimés ces derniers mois par le roi Felipe VI et même la nomination comme ministre des Affaires étrangères de José Manuel Albares, qui a un meilleur profil politique pour le rapprochement avec le Maghreb et le Maroc que la ministre précédent, Arancha González Laya, qui a été marquée pour le Royaume par l'accueil de Brahim Ghali en Espagne, compte tenu notamment de la figure controversée du leader du Polisario, qui a été inculpé devant l'Audiencia Nacional pour des crimes présumés de génocide dans les camps de réfugiés de Tindouf.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra