L'Espagne et trois autres pays collaborent aux opérations de secours après le tremblement de terre au Maroc
L'Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis sont les quatre pays qui travaillent sur le terrain pour contribuer à l'urgence humanitaire et au sauvetage des victimes après le violent tremblement de terre de 7,0 sur l'échelle de Richter qui a frappé le Maroc aux premières heures de la matinée de vendredi, faisant 2 681 morts et plus de 2 500 blessés.
La région d'Al Haouz et d'autres zones voisines telles que Taroudant et Marrakech ont été les zones les plus touchées, avec le plus grand nombre de morts et de blessés après le tremblement de terre, et c'est dans cette zone que les travaux ont commencé en premier lieu, tant par les troupes des Forces armées royales marocaines, sous les hautes instructions du roi Mohammed VI, que par les unités envoyées par ces nations collaboratrices.
Le Maroc n'a pas jugé nécessaire de demander l'assistance d'autres pays. La formule appliquée est celle de l'aide utile et nécessaire à tout moment, comme dans le cas de ce tremblement de terre.
L'Espagne, en tant que pays voisin et grand allié du Maroc, avec lequel elle entretient actuellement de très bonnes relations diplomatiques, a mis en place un mécanisme bien organisé et coordonné avec le royaume marocain. Par exemple, des équipes de pompiers de villes espagnoles telles que Madrid et Huelva et même des membres de l'Unité militaire d'urgence sont arrivés au Maroc avec une zone de travail assignée à l'avance, avec une équipe totale de plus de 80 personnes.
L'Espagne a envoyé 86 soldats, une équipe de l'Unité militaire d'urgence (UME) composée de 56 soldats et de quatre chiens qui a décollé de la base aérienne de Saragosse pour se rendre à Marrakech et un second contingent composé de 30 membres de l'Unité spéciale d'urgence et de réponse immédiate de la Communauté de Madrid (ERICAM) et de quatre chiens de l'équipe spécialisée de recherche et de sauvetage.
Une équipe d'urgence des West Midlands anglais s'est également rendue au Maroc dimanche. "Beaucoup de gens ont besoin d'aide et beaucoup de gens nous attendent", a déclaré à la BBC Syed Muhammad Faisal Sami, directeur de la branche britannique de la Faizan Global Relief Foundation.
"Les autorités marocaines ont répondu favorablement, durant cette phase spécifique, aux offres de soutien de pays amis tels que l'Espagne, le Qatar, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis, qui ont proposé de mobiliser des équipes de recherche et de sauvetage", indique un communiqué officiel du ministère marocain de l'Intérieur.
Une aide utile et nécessaire pour une bonne coordination
Le roi du Maroc a lui-même expliqué qu'une aide massive n'est pas la meilleure option, mais plutôt une aide utile, efficace et bien coordonnée, avec une évaluation minutieuse des besoins spécifiques sur le terrain par les responsables de chaque zone touchée. Rabat a justifié sa décision par "l'évaluation précise" des besoins suite au tremblement de terre et "en gardant à l'esprit qu'un manque de coordination dans de telles situations pourrait être contre-productif".
Suite au séisme dans la région d'Al-Haouz, Mohammed VI a présidé une séance de travail avec les responsables civils et militaires des institutions concernées, au cours de laquelle il a exprimé "les remerciements les plus sincères du Royaume du Maroc aux nombreux pays frères et amis qui ont exprimé leur solidarité avec le peuple marocain dans cette situation difficile, et dont plusieurs ont fait part de leur disponibilité à lui apporter aide et assistance dans ces circonstances particulières".
Dans cette optique, le pays nord-africain n'a pas sollicité l'aide d'autres nations qui auraient pu l'aider dans son cas, comme les Etats-Unis ou l'Allemagne, avec lesquels il entretient de très bonnes relations diplomatiques, ou même la France, partant de l'idée qu'une aide utile et nécessaire est la meilleure pour une bonne coordination.
Le tremblement de terre au Maroc a réduit à l'état de ruines plusieurs enclaves, comme le village de Moulay Brahim, situé à 50 kilomètres de l'épicentre du séisme, et a plongé la nation dans un état de deuil et de choc total. Face à la gravité des événements, le roi Mohammed VI a réagi et mis en place une commission de travail composée de responsables civils et militaires. Après avoir évalué la situation et mobilisé les forces armées royales et les équipes de secours pour apporter assistance et aide, l'État marocain a également demandé l'aide de l'Espagne, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Royaume-Uni.
Le gouvernement marocain a accepté l'aide humanitaire de ces quatre pays avec lesquels il entretient de très bonnes relations diplomatiques. L'Espagne a déjà déployé des pompiers et des équipes de secours pour aider à la recherche de survivants. D'autres pays se sont préparés à répondre à une éventuelle demande d'aide marocaine, comme c'est le cas des États-Unis. "Nous attendons que le gouvernement marocain nous dise comment et où nous pouvons aider, mais nous sommes prêts", a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken à CNN.
Les opérations de sauvetage et de secours ne sont pas faciles dans certaines régions difficiles d'accès, comme celles des montagnes de l'Atlas, et le travail d'expert de ces unités de secours internationales est inestimable.
Les travailleurs humanitaires doivent relever le défi d'atteindre les villages les plus touchés dans le Haut Atlas, une chaîne de montagnes accidentée où les villages sont souvent isolés et où de nombreuses maisons se sont effondrées.