Le Liban prend position en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc

Porte de Dakhla - PHOTO/ATALAYAR
Le gouvernement libanais réitère cette position après la tenue à Beyrouth d'une conférence organisée par le Front Polisario, proche de la milice chiite Hezbollah 

Le gouvernement libanais a pris des mesures pour mettre fin à la campagne hostile lancée par le Front Polisario contre le Maroc. A cet égard, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a souligné l'importance des relations bilatérales entre le Maroc et le Liban, réaffirmant la position de son pays en faveur de l'intégrité territoriale du Royaume

Dans un communiqué de presse publié ce week-end, M. Bou Habib a indiqué que Beyrouth souhaite renforcer "les liens historiques et profonds de fraternité qui l'unissent au Maroc et à son peuple honorable". 

Par ailleurs, suite à un entretien téléphonique avec l'ambassadeur du Maroc à Beyrouth, le ministre a également exprimé la "condamnation par le Liban de toutes les positions et déclarations qui portent atteinte au Royaume du Maroc et menacent sa stabilité et son intégrité territoriale"

"Le Liban se félicite des relations fraternelles avec le Maroc et aspire toujours à renforcer la coopération entre les deux pays frères dans tous les domaines", a-t-il ajouté. 

Ces déclarations et cet appel téléphonique font suite à une récente conférence organisée par le Front Polisario à Beyrouth. Plus précisément, selon Yabiladi, cet événement a été promu par le représentant du Polisario en Syrie, Mohamed Lamine El Kattab, et le secrétariat général du mouvement des femmes du Polisario y a également participé.  

Membre du Front Polisario dans les camps de Tindouf, Algérie - PHOTO/FILE

La rencontre, tenue sous le slogan "Du Sahara occidental à la Palestine, le génocide continue", a été rendue possible par le Parti Social Nationaliste Syrien, une formation politique opérant au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Irak et dans les territoires palestiniens.  

Depuis le début de la guerre du 7 octobre entre Israël et le Hamas, le Polisario a utilisé la situation dans la bande de Gaza pour promouvoir, sans succès, ses idées auprès des sociétés arabes.

Bien que le Liban, comme la grande majorité des pays arabes, soutienne l'intégrité territoriale du Maroc, le Polisario a réussi à tisser des liens étroits avec la milice chiite libanaise Hezbollah, ainsi qu'avec le mouvement Amal. 

Comme le rappellent les médias marocains, les premiers contacts officiels entre ces groupes armés remontent à 1985 à Beyrouth, et n'ont cessé de se multiplier depuis. En 2014, des députés du Hezbollah ont reçu une délégation du Polisario dans leur fief de la banlieue sud de Beyrouth. Deux ans plus tard, en 2016, un "comité libanais de solidarité avec le peuple sahraoui"  a été créé.  

Les autorités marocaines ont accusé à plusieurs reprises le Hezbollah - soutenu par la République islamique d'Iran - de financer et d'armer le Polisario.  

Hezbollah - PHOTO/FILE

Face au fort soutien international du Maroc à la cause du Sahara, le Polisario a choisi d'intensifier sa campagne hostile contre le Royaume. 

De nombreuses nations ont réitéré à plusieurs reprises leur soutien à l'intégrité territoriale du Maroc, en particulier à son plan d'autonomie, le qualifiant de "solution politique viable, crédible et sérieuse" pour mettre fin au différend sur le Sahara occidental. 

L'un des derniers pays à avoir réaffirmé cette position et son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume est le Brésil, lors d'une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays à Rabat.