L'incertitude persiste quant à l'élection du nouveau pape

La place Saint-Pierre et la basilique Saint-Pierre au deuxième jour du conclave pour l'élection du nouveau pape, vue de Rome, Italie, 8 mai 2025 - REUTERS/ALKIS KONSTANTINIDIS
Les réunions des cardinaux jeudi matin se sont soldées par un fumée noire 

Une fois de plus, une fumée noire s'est échappée de la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome. 

Le conclave des cardinaux reste dans l'impasse pour désigner le successeur du pape François Ier, décédé récemment. 

Jeudi matin, deux réunions des 133 cardinaux convoqués pour élire le nouveau pape étaient prévues et les deux se sont soldées par un fumée noire. En d'autres termes, la majorité nécessaire pour élire le successeur du pape François Ier n'a pas été atteinte. 

Une majorité des deux tiers du conclave est requise pour désigner un nouveau pape et le quorum nécessaire n'a pas été atteint. 

La question est de savoir si un pape progressiste, comme le Philippin Luis Antonio Tagle ou l'Italien Pietro Parolin, sera élu, ou si ce sera un pape plus conservateur, comme le Guinéen Robert Sarah. Ces trois noms sont les favoris pour devenir le prochain pape. 

Le conclave a débuté mercredi par une messe en présence des 133 cardinaux convoqués, qui se sont réunis à huis clos dans la chapelle Sixtine de la basilique Saint-Pierre du Vatican en double session dans l'après-midi pour élire le successeur du défunt pape François Ier. 

Aucune des deux sessions de l'après-midi n'a permis d'obtenir la majorité nécessaire pour élire le successeur du pape François, et tout est resté en suspens jusqu'aux réunions de jeudi. Deux réunions avaient été convoquées dans la matinée, qui se sont également soldées par une fumée noire. La fumée est l'image emblématique qui montre la fumée sortant de la cheminée de la basilique Saint-Pierre et qui sert historiquement à annoncer s'il y a ou non une majorité dans le processus de sélection. Si la fumée est noire, cela signifie qu'il n'y a pas d'accord, c'est ce qu'on appelle la fumée noire, et si la fumée qui sort de la cheminée est blanche, alors c'est la fumée blanche, ce qui signifie qu'une majorité suffisante a été atteinte pour élire le nouveau pape. 

Après les réunions cardinalices infructueuses de la matinée, tout se jouera donc cet après-midi, avec deux autres réunions au cours desquelles la majorité requise des deux tiers des 133 cardinaux convoqués sera recherchée afin de pouvoir nommer définitivement le nouveau pape, qui sera le 267e de l'histoire. 

Ainsi, après les fumées noires (absence d'accord au conclave) de mercredi et de ce matin, il y aura une troisième fumée cet après-midi. Si un pape est désigné lors du premier vote de l'après-midi, la fumée sera visible vers 17h30 ; mais si aucun accord n'est trouvé lors de ce premier vote, il n'y aura pas de fumée à ce moment-là, mais seulement après le deuxième vote, vers 19 heures, et elle pourra être blanche ou noire. 

Si la fumée est blanche, cela signifie qu'un cardinal a obtenu les deux tiers des voix, l'élu doit alors accepter la charge et dire sous quel nom il souhaite être appelé. Après la fumée, le protodiacre prononce le célèbre « Habemus Papam » et annonce à Saint-Pierre qui est l'élu, puis le nouveau pape apparaît publiquement, sous les regards attendus de dizaines de milliers de fidèles catholiques rassemblés devant la basilique Saint-Pierre du Vatican. 

Le plus souvent, l'élection d'un pape prend plusieurs jours, car il s'agit d'un choix compliqué, en raison des différents courants qui existent habituellement au sein de l'Église catholique. Il y a toutefois eu quelques exceptions notables, comme dans le cas du pape Pie XII, qui a été élu en 1939 lors du premier tour de scrutin qui s'est déroulé rapidement le premier jour. La fumée blanche a été pratiquement instantanée à cette occasion, en raison de la clarté de la décision et du large consensus existant. 

Dans le cas du nouveau pape, le processus pour atteindre la majorité requise s'avère pour l'instant compliqué, même si la plupart des cardinaux, soit 108, avaient été nommés par le pape François Ier, qui se caractérisait par une politique plus progressiste et plus ouverte au sein de l'Église catholique.